Willis Drummond - Istanteak

Chronique CD album (36:48)

chronique Willis Drummond - Istanteak

Istanteak est typiquement le genre d’album dans lequel, on sait qu’il va se passer quelque chose dès la première écoute. Nous sommes happés par ce son chaud (forcément, ils sont basques) et puissant lors de l’introductif « Araua (gurea) » - La norme (la nôtre)-. Une basse solide appuyée par une batterie au métronome, quelques notes vives et la voix chaude de Jurgi qui ne nous quittera plus tout au long du disque. En plus dans le livret, tu peux lire et comprendre l’histoire (en basque, en français, en espagnol et en anglais). Le monde est à nous, pour ce premier thème.

 

En Janvier 2009, le journal du Pays Basque – Euskal Herriko Kazeta – disait à propos de leur deuxième album - Il reste un de ses rares disques que l'on met du début à la fin sans avoir envie de pousser machinalement la touche «track suivant». Au moment où j’écris cette chronique, je me rends compte que l’effet est toujours le même. Le groupe délivre un rock racé, dans une formule plutôt classique. Pratique pour ne pas s’embêter avec des étiquettes. Le titre éponyme - Les instants - officie dans un genre plutôt post avec puissance qui les rapproche du meilleur de US. Christmas. Nous ne sommes pas en reste, lorsque l’on étudie d’un peu plus près les faits d’armes des protagonistes. Felix, le batteur, a accompagné Shellac – rien que ça – et Rafa a fourbi ses armes (guitares et voix) au sein de Skunk, une formation à huit dans la lignée des Kortatu ou Voodo Glow Skulls. Skunk en chiffre, c’est 600 concerts, 15 pays visités, 5 albums et 13 années au compteur. Bref, pas un pti nouveau.

 

En live, Willis Drummond est une machine parfaitement huilée, usant d’un gros son et d’ambiances parfois fumeuses qui pourraient les rapprocher de la bande du grand roux. Certains riffs résolument punks, les chœurs et le chant chaud et cassé offrent une belle diversité dans les ambiances. Pearl Jam pourrait faire ce genre de disque si Eddie Vedder arrêtait de se regarder le nombril. On accroche à la simplicité des compositions où humilité et à nouveau puissance font bon ménage. Quelques soli estampillés Angus Young appuient cette touche rock old-school. Dans ce quatrième album, le groupe assoit ses compositions solides, référencées en parvenant à s’éloigner du pur décalque, assurant une belle personnalité.

 

Pour les plus anciens, le groupe basque évolue dans une mouvance proche des groupes post et bruyants actuels du sud ; d’une scène bouillonnante émanant du défunt label Amanita.

Le déterminant « Hobenduna » - coupable, taillé pour la scène montre toute l’amplitude d’un groupe sérieux qui prend plaisir à ne rien laisser au hasard.

Admirable

photo de Eric D-Toorop
le 24/12/2011

1 COMMENTAIRE

xux cazenave

xux cazenave le 26/12/2011 à 20:34:38

effectivement très puissant, à écouter sans modération!!!

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anonyme


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