Yurei - Ad Aqua

Chronique CD album (40:01)

chronique Yurei - Ad Aqua

Après avoir pendant longtemps prêté avec talent ses baguettes mais aussi ses qualités d’ingénieur du son au sein de la scène underground norvégienne, Metal, mais aussi Ambiant, Indus et Électro, Bjeima est enfin de retour avec son projet solo, Yurei, plus de vingt ans après son précédent méfait, Night Vision. Ad Aqua est donc son troisième album depuis ses débuts discographiques en 2010 avec Working Class Demon. Son précédent label, Adversum, ayant depuis fort longtemps mis la clé sous la porte, ce nouveau disque n'est disponible que sur sa page Bandcamp (si vous avez quelques euros à dépenser, je ne peux que vous conseiller de le faire ici). En revanche, son amitié avec Kim Sølve ne se dément pas puisque c'est une fois de plus le Trine + Kim Design Studio qui s'est chargé de réaliser l'artwork.

 

Comme les précédents, cet album devrait réjouir les fans de Virus. Certes, Bjeima n'a pas autant un acrobate derrière les fûts que Einar Sjursø, mais la musique des deux groupes reste décadente et étrange. Mais il devrait également contenter les fans d'Avant-garde et de Progressif, Manimalism ou Ved Buens Ende en tête. Si vous aimez les riffs tordus et le chant clair déclamé, en norvégien, à la manière d'un crooner de la fin du monde, alors Ad Aqua est aussi fait pour vous. Les claviers, pas omniprésents mais importants (« Sunkne Visjoner »), apportent un côté mystérieux et onirique. Yurei parvient assez étonnamment à rendre sa musique groovy grâce en particulier à les motifs de batterie originaux (« Uten En Tråd »).

 

Les morceaux sont plutôt courts, avec des structures assez traditionnelles, c'est bien heureux car la même musique, pendant plus de dix minutes, avec des changements de rythme fréquents et une écriture labyrinthique rendraient la choses rapidement inaudibles. Les mélodies peuvent paraître bancales mais Bjeima retombe toujours sur ses pattes et semble rester insaisissable. Il invoque également excentricité et la folie du Rock psychédélique des années 60 et 70 tout en leur apportant toute la modernité du XXIè siècle. L'esprit de Devil Doll, principalement au niveau des lignes vocales déclamées, peut être perçu.

 

Malgré les années, le musicien norvégien reste fidèle au style inclassable et immédiatement identifiable qu'il porte depuis si longtemps. Les inconsolables de la fin des activités de Virus (chez qui il a assuré quelques piges) pourront se réjouir de la sortie de ce Ad Aqua, même si, soyons clair sur ce point, les deux formations possèdent leur propres personnalité et spécificités.

photo de Xuaterc
le 11/08/2023

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