The sumerianos season 2 (Upon A Burning Body + I, The Breather + Betraying The Martyrs) le 21/04/2012, La tulipe, Montreal

Upon A Burning Body + I, The Breather + Betraying The Martyrs (report)
Ce samedi 21 avril, à la Tulipe de Montréal, c'est plus la curiosité que la fan attitude qui me sortira de chez moi. Car s'il y a bien un groupe trendy que je n'ai pas encore vu, ce sont les Betraying the martyrs. Vous savez, ces Français qui ont enregistré, signé et tourné plus vite que leur ombre. Vous pouvez d'ailleurs retrouver l'opinion de leur album par ici.
C'est donc la deuxième tournée nord-américaine des frenchies, cette fois-ci en support des Texans de Upon a burning body et de I, the breather. C'est aussi leur première date à Montréal, ambiance.

En parfait timing, j'évite les premières parties locales metalomonocordodeathcoredjent et débarque pendant les balances de BTM. La salle est plutôt bien remplie, le public est évidemment assez jeune. Plugs, mèches et débardeurs au programme.
C'est le morceau instrumental "Liberate me Ex inferis" qui introduit les parigos et c'est déjà parti pour les gros coups d'infrabass et les pauses krabcore 2010's. Je vais passer sur ces détails et me concentrer sur la prestation du fer de lance nouvelle génération du metal français (je sens que cette phrase va piquer des yeux). On enchaîne direct sur le tube "Martyrs" et premier constat, le son est mauvais. Les riffs de gratte sonnent brouillon et il est difficile de reconnaître les morceaux. La voix de Aaron est sous-mixée, les basses sonnent comme une partie de ping-pong un lendemain de cuite.
J'ai du mal à casser ces jeunots, car sur scène ce n'est pas foncièrement mauvais, mais le rendu final est clairement décevant. L'album nous a révélé le potentiel musical des kids, qu'on aime ou qu'on aime pas. Mais là on ne peut clairement pas parler de bon concert, j'irai même jusqu'à dire que le son n'est pas le seul coupable de cette histoire. Des riffs et certains passages sonnent brouillon, car c'est tout simplement brouillon par moment.
Le piano était lui aussi sous-mixé, mais je tiens à préciser que Victor tient rudement bien ses parties claires. On oubliera par contre très vite ses passages hurlés où l'on sent que le bonhomme a beaucoup de mal à rivaliser avec Aaron.
Beaucoup de motivation sur scène ne cachera pas les défauts que le groupe devra rapidement oublier s'il veut passer du statut de support à celui de headliner.

On passe ensuite à I, the breather qui n'a pas pu passer la frontière au complet. Le groupe se retrouve donc amputé de son bassiste pour les dates canadiennes. ça peut paraître bizarre mais le groupe a préféré joué ainsi que d'annuler les dates. Plutôt louable, sachant qu'une partie du public est venu pour eux.
En ce qui me concerne, ça ne changera pas grand chose au vu de la prestation. J'ai vraiment eu l'impression d'entendre 150 fois le même riff, les mêmes breaks, les mêmes rythmiques saccadées, la même voix de corbeau cancéreux. Un calvaire de 35 minutes qu'est ce métalcore "moderne", mou et très peu inspiré. Je n'irai pas plus loin.

C'est donc la tête d'affiche qui prend place sous les coups de 21h (les "early shows" sont de plus en plus courant ici), les sudistes Upon a burning body. Ce groupe pratique un metalcore burné, efficace, simple et direct. Cliché me direz-vous ? Pas vraiment, puisque le groupe ne se prend en aucun cas pour des kings et prône le fun et la fête avant tout pendant leurs shows.
La doublé pédale passe en trigg, les guitares sonnent plus nettes et incisives, les voix sont bien mixées et les tenues de soirée sont de sortie (je vous invite à aller voir les clips des 5 larons). Enfin, du bon son, des passages carrés et des riffs qui butent. J'ai un peu l'impression que leur public ne leur va pas forcément bien. On manque clairement d'alcool, de pile-on et de sing along. Dommage car on tient un combo taillé pour le live. Les 45 minutes passent comme un boulet de canon, le groupe finira par son tube "Intermission". Et comme la tradition le veut, les bières se finiront cul-sec ("Chug! chug! Chug! Take it down!").
photo de Kurton
le 14/05/2012

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