Conan - Horseback Battle Hammer
Chronique Vinyle 12" (33:02)

- Style
Doom - Label(s)
Throne Records - Date de sortie
4 janvier 2010 - écouter via bandcamp
Conan ! La sauvagerie, la liberté, les vastes horizons de l'âge Hyborien, terre nordique et lointaine, et surtout, bordel à culs, la force d'un putain de barbare qui t'écrase la gueule à coup de marteau de guerre. Barbare, sans pitié, la force à l'état brut, ce héros a inspiré énormément de groupes de metal. Les pagans à peau de bêtes en mal de téstostérone ont probablement puisé dans les légendes de la montagne de muscle pour se parer de la sorte. Mais étonamment, c'est dans le Doom que le barbare a trouvé son dernier refuge d'inspiration.
Conan est un groupe d'adorateurs : de l'amplifier worship poussé à ses derniers retranchements. La voix est anecdotique, perdue dans le mix, un choix identique à celle d'Ufomammut. Choix excellent pour mettre en avant la maxi-purée de pois que constituent les amplis Matamps du combo. Un énorme mur du son qui t'écrase la gueule, et mieux, une bonne réverbération derrière qui aide le tout à prendre un peu de profondeur. Un véritable champ de bataille poisseux où il pleut du charbon. Oui, le son de Conan est tout à fait monumental, et l'offrande plaira aux dieux Green et Matamp.
Ceci dit, c'est parfois assez abusif : on a vraiment l'impression qu'un Mammouth sodomise un chat. Pour expliquer la métaphore, le mur du son ici élevé ne dispose d'aucune finesse, c'est même le maître mot que de balancer une purée monumentale dans vos oreilles. Et parfois, ça en fait un peu trop, ça manque de bons riffs, de meilleurs enchaînements, d'un travail sur la structure. En gros, ça fait beaucoup d'efforts sonores, mais musicalement ça pourrait être bien mieux utilisé. Bon, ça n'empêche pas non plus que des fois y'ait des bons passages, comme les mid-tempos bas-du-front-touche-tes-pieds de "Dying Giant" ou encore la charge de "Satsumo", et si l'on compare l'effort aux productions de Pombagira, on a là un disque que l'on peut facilement apprécier, du moins certains morceaux.
En bref : la montagne de roc est là. Reste à tailler l'œuvre d'art dedans.
Achat ou pas achat ? Pas achat.
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