Darius - Clôture

Chronique CD album (24:00)

chronique Darius - Clôture

Bien des mots peuvent accompagner la musique d'un groupe muet comme Darius.

 

Leur musique instrumentale est pourtant relativement sage. Pas ou peu de fantaisies, de sons extérieurs ou d'artifices ponctuent les 24 minutes de Clôture
En dehors de trois guitares. Oui, trois putains de guitares.
Les mots peuvent aussi être vulgaires.

 

Trois guitares. Voilà qui pue la surenchère. (Les mots peuvent être plein de méfiance).

Un trio que l'on peine d'ailleurs à distinguer, sauf à de rares occasions sur "Charlotte" et "Trace". (Les mots peuvent être négatifs)
Un trio qui jouerait contre de nombreux groupes si ces derniers tentaient de construire leur personnalité sur cette originalité.
Mais il n'en est rien dans le cas de Darius. (Les mots peuvent rassurer)

Trois guitares audibles : une formule qui n'est pas nécessairement indispensable pour quatre compos qui se distinguent tout autrement.


Le groupe s'efforce de ne pas se cacher derrière un immense mur sonore construit par les six cordes.
S'évertuant à naviguer entre bien des genres, à ne s'attacher à aucun "post-" qu'il soit metal/hardcore/rock, les Suisses proposent quatre titres dans lesquels le souci d'imposer une ambiance semble prédominer sur les autres prétentions.

Sans chercher à être particulièrement technique, sans avoir la volonté d'être clinique et froid, sans être contemplatif : le groupe écrit des odyssées.
(Les mots tentent d'expliquer)


L'inattendu prédomine, dans la forme (titre court / moyen / long), dans le fond (guitare aérienne, rugueuse, batterie grave, lourde ou légère) etc.

Dans ces vingt-quatre minutes, Darius ne marque pas vraiment l'esprit, mais il fait voyager le temps de cet EP. Mais ça, ce sera à chacun de l'apprécier.
(Les mots sont vains, comme Darius j'aurais dû rester muet)

photo de Tookie
le 27/03/2018

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