Fleurety - The White Death

Chronique CD album (43:11)

chronique Fleurety - The White Death

Norway's finest: the madmen

 

Fleurety est de retour. C'est une putain de bonne nouvelle.

The White Death est excellent. C'est un une putain de bonne nouvelle.

Fleurety est toujours aussi fou. C'est une putain de bonne nouvelle.

The White Death met la misère à presque tous les groupes d'Avant-garde. C'est une putain de bonne nouvelle.

 

Inquietum, malgré ses très nombreuses qualités, n'est qu'une compilation, et sert à préparer le monde à l'arrivée de The White Death. En quarante cinq minutes, le duo nous emmène sur des terres au-delà de l'expérimental, du Black Metal, et du Rock en général. Si pour vous, Virus et ses riffs bancals représente le summum du Metal aventureux, alors passez votre chemin.

 

La musique de Fleurety a toujours été l'incarnation du chaos, et ce n'est pas The White Death qui va changer cet état de fait. En l'espace de huit titres, les deux musiciens déconstruisent complètement un mode d'expression pour accoucher aux forceps d'un nouveau. Moins déstructurée que Department Of Apocalyptic Affairs, cette nouvelle offrande est plus cohérente, plus centrée, part moins dans tout les sens. Ce qui ne l'empêche pas de proposer un brassage stylistique parfois abscons : du Rock Prog à la Jethro Tull sur "Future Day" et sa flûte traversière, au Black Metal tordu et dissonant du morceau titre, lui aussi avec de la flûte, chaque titre est en lui même une expérience au delà des conventions, que certains groupes proposent en un album.

 

Cet étalage n'est jamais vain, et c'est surtout ça qui différencie Fleurety de la "concurrence", il se met constamment au service de l'expression des sentiments. Par exemple, ma monotonie assumée de "The Ballad Of Copernicus" évoque le caractère répétitif du travail du scientifique, qui fait et refait en permanence. Le malaise atteint un sommet sur "The Science Of Normality", condensé de l'art consommé du groupe à maîtriser la disharmonie. En l'espace d'un riff, en l'occurrence l'intro de "Ambitions Of The Dead", il rappelle qu'il vient du Black Metal, et que dans le domaine, il n'a de leçon à recevoir de personne.

 

Avec le dernier titre, "Ritual Of Light And Taxidermy", tout semble se mettre en place, tout ce qui a précédé apparaît comme une préparation à ce final dantesque qui résume les intentions des norvégiens. "I have come here to humiliate you / You are here to be humiliated".

 

Fleurety a une nouvelle fois défini de nouvelles frontières musicales. C'est une putain de bonne nouvelle. Oubliez tout ce que vous avez entendu jusqu'à présent et on se revoit dans dix ans pour en re-causer.

 

photo de Xuaterc
le 05/12/2017

7 COMMENTAIRES

cglaume

cglaume le 05/12/2017 à 11:26:55

Ah ouais, rien que le morceau en écoute, c'est une expérience !

Xuaterc

Xuaterc le 05/12/2017 à 18:05:26

Et oui, c'est pas facile tous les jours pour mon entourage...

Freaks

Freaks le 06/12/2017 à 11:21:29

Juste pour la cover la note est méritée.. Pour le son j'hésite encore à me lancer... Et puis merde...

Freaks

Freaks le 06/12/2017 à 11:29:14

Outch! Effectivement, une pensée pour les gens qui sont encore à tes cotés ;)
L'intro c'est carrément troll... pour le reste c'est tout aussi étonnant..

Xuaterc

Xuaterc le 06/12/2017 à 20:09:10

Je n'assure pas le SAV, et me dégage de toute responsabilité en cas de complications à l'écoute de ce disque

Richter

Richter le 25/04/2018 à 11:27:45

Si vous mettez 10 à cet album, combien avez-vous mis à A umbra omega de Dodheimsgard ? 20 ?

Xuaterc

Xuaterc le 25/04/2018 à 12:59:44

Ben, A Umbra Omega m'a moins convaincu, même s'il est excellent.

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