Lesuits - Snuts

Chronique Maxi-cd / EP (20:53)

chronique Lesuits - Snuts

Quand ‘y en a plus, ‘y en a encore... Des groupes de Fusion / Nawak... En Australie. Comme quoi, bronzer la tête en bas et surfer sur la voie de gauche, ça a de formidables à-côtés positifs! Je ne vous dresserai pas à nouveau la liste des formations de Prosper-Yop-La-Boum Metal des antipodes – elle est trop longue, et puis quelques noms sont lâchés plus loin au cours de cette chronique –, mais une chose est sûre: celle-ci va devoir tasser un peu ses occupants dans le fond afin de faire de la place à un combo talentueux de plus: LeSuits, from Brisbane.

 

C’est guidé par les conseils avisés des pétillants Osaka Punch (… conseils prodigués au sein d'une interview consultable sur le présent site) que j’ai fini par avoir du LeSuits dans les idées, ainsi que dans le lecteur MP3. Et nous tenons là une bonne raison supplémentaire d’être reconnaissant envers les punchy Oziens, Snuts proposant une Fusion joyeusement cuivrée et un petit rien Nawak qui saura séduire largement, bien au-delà des cercles bunglophiles. Jugez-en plutôt au vu des influences revendiquées par le groupe: Jack Black, Toto, Zappa, Karnivool, Mr Bungle (quand même) et Earth Wind & Fire. Réjouissant, sans être excessif. On est loin du grand écart Morbid Angel / Pierre Boulez / Merzbow / Annie Cordy qui effraie tant ceux dont la fibre Nawak est tout effilochée.

 

Snuts, donc, ce sont 5 morceaux globalement enjoués, enthousiasmants, ensoleillés et enjoignant à se dandiner, les yeux fermés, sur le parquet ciré de la piste de danse. Effets funky, groove omniprésent, chant sourire en coin, paillettes et spots puissants: cet EP est une invitation à la fête qui séduira les fans de Slimey Things / Nuclear Rabbit (« Nipple »), des Cool Cavemen, d’Osaka Punch (la pause psyché de « Nipple ») ou encore de Shanghai. Les fans en question ne seront d’ailleurs pas trop étonnés de croiser un clone d’Ice T sur « Fanta », une guitare pointillée typée Ska-Rock sur « E.A.T.R. », les vibrations horrifiques d’un thérémine (… si je ne m’« amuse ») sur « Requiem », ou un pastiche Nawak Death en guise de cadeau bonus.  

 

Bon alors c’est vrai que le son n’est pas 100% irréprochable, notamment au niveau du chant et de certaines parties de guitare. On pourrait même dire qu’il fait parfois un poil amateur. Mais cela ne nuit pas non plus tant que ça aux morceaux. Et puis on finit par en faire assez vite abstraction. D’autant que des titres comme « Nipple », « Fanta », et surtout « E.A.T.R. » nous mettent suffisamment de Youpi dans la tête pour que cette dernière ignore les menues râleries de ses terminaisons auriculaires.

 

Vous m’avez compris: « Leeeeeeet’s get craaaaa-zy-yy, let’s-get Snuts! »

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

La chronique, version courte: avec LeSuits, l’Australie nous offre une nouvelle tranche de Fusion cuivrée aussi délirante que juteuse, située quelque-part entre Slimey Things, Shanghai, les Cool Cavemen, voire Osaka Punch (avec qui ils semblent par ailleurs être bien potos).

photo de Cglaume
le 28/11/2016

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