Limp Bizkit - Gold Cobra

Chronique CD album (60 minutes)

chronique Limp Bizkit - Gold Cobra

Chronique "à moitié Pour" et "à moitié Contre" sur cet album, on a décidé de vous donner nos 2 avis :

 

 

La chronique "Pourquoi pas ? Non" de Geoffrey FatBastard :

 

Discussion entendue au Macumba Club de CoreAndCo City :

« Black Mamba pour Baron Rouge… »

« Oui, Baron Rouge ? »

« Je suis à l’entrée, là et j’ai 5 quadras déguisés en skaters teenagers, je fais rentrer ou pas ? »

« Hmm, là, comme ça j’ai envie de te dire non. On ne fait pas trop dans le social, tu sais… Mais ils ressemblent à quoi, tes gus ? »

« Bin, y’a un nain hyperactif à casquette rouge, un mec tout trippé grimé en noir, un rapper qui s’assume pas, un grand sec ahuri et puis un barbu qui dit qu’il fait 95% à Guitar Hero en mode expert… »

« Arf, ça doit être les boulets de Biscuit Mollasson ! Ils sont un peu débiles, mais ils ne sont pas méchants. Bon, en plus ils sont pétés de thunes. Vas-y, fais-les rentrer, mais mets-leur un peu la pression, va falloir qu’ils grandissent… Et qu’ils consomment ! »

« Roger, reçu 5 sur 5… Tiens, salut Fred ! »

« Hahaha, t’es con ! »

 

Ouais, mec ! Limp Bizkit revient en 2011 avec Gold Cobra sous le coude. Plus que de créer un gros buzz musical, c’est surtout backstage que le groupe a entretenu le mystère de cette sortie. Car les fer de lance du rap metal sont passés experts en marketing depuis une dizaine d’années (plus qu’en musicologie). En effet, maintes fois annoncé et encore maintes fois reporté, Gold Cobra est vendu comme le sempiternel grand retour en force du gang de Jacksonville. Avec un Wes Borland enfin revenu dans la franchise, considéré par beaucoup comme caution musicale, l’album est officiellement disponible depuis juin 2011.

Alors quid du nü metal en 2011 ?

Rien qu’au niveau du style, Limp Bizkit veut nous faire porter à nouveau le baggy quatre tailles au-dessus. En clair, le groupe revient à ce qu’il sait faire. Loin de leurs précédentes saillies sirupeuses (qui auront eu au moins le mérite de mettre à l’abri du besoin la petite famille et de passer sur RFM), les floridiens nous ressortent le mix qui a les a fait monter bien bien haut : du survitaminé à tendance gangsta des banlieues riches. Sonnant dans l’ensemble de la même façon que Significant Other, le groupe a remis du fioul dans la chaudière. Moins machine à tubes MTV que Chocolate Starfish... et plus efficace que Results May Vary. Les ballades mielleuses se font plus rares (à part sur « Angel » et sur « Walking Away », moindre mal) et le format metal à trois cases - couplet hip hop en arpèges reprend du service comme si de rien n’était. Le son se modernise même un peu avec de-ci de-là l’ajout de sonorités dirty south à un metal surproduit (« Bring It Back », le très Follow The Leader revival « Killer In You » notamment). Mais rien de nouveau sous le soleil. Même si ça fait quelque peu plaisir de revoir le groupe ainsi remonté à bloc (j’avoue même avoir revécu quelques bons instants mes booms d’ado sur « Gold Cobra » et « Why Try »), la recette s’avère surannée et ultra prévisible. En 2011, Limp Bizkit sonne pareil qu’en 1999. Mêmes constructions rythmiques, mêmes effets, mêmes arrangements, mêmes éternelles gimmicks du gars Durst, Gold Cobra n’est pas le genre d’album qui réinvente un groupe mais qui peut éventuellement le remettre en selle.

En même temps, on n’attire pas les mouches avec du vinaigre. Peut-on reprocher à un groupe de ne faire que ce qu’il sait faire, au risque de s’autoparodier ? Oui et non. Moult groupes de hard rock n’ont jamais changé d’un iota en 30 ans (suivez mon regard).  L’ennui, c’est qu’en 2011, le baggy n’est plus trop d’actualité et que lesdits groupes de hard rock ont apporté quelque chose de grand à la musique. Ils ont su durer. Ce qui n’est pas encore le cas des Limp Bizkit, malgré les millions d’albums, les B.O de films et les booms estivales d’ados. Non, mon cher Black Mamba, au risque de t’étonner, la musique, la vraie, celle qui reste, ce n’est pas qu’une histoire de marketing et de casquette.

 

Sa note : 5,5/10

 

 

La chronique "Pourquoi pas ? Oui" de Kurton :

 

Voilà déjà 6 ans qu'est sorti The Unquestionable truth (Part. 1), album qui n'a jamais été suivi du (Part.2), la faute à un gros flop...En effet cet espèce de vrai/faux retour n'a pas enchanté les fans comme les détracteurs. Quelques années plus tard, le groupe décide de reprendre la route pour une série de concerts en Europe avec le retour du génial guitariste Wes Borland. L'autre connard de Fred Durst (oui, tout le monde le pense, probablement même les fans du groupe) commence à spéculer sur l'écriture et la prochaine sortie d'un nouveau disque. C'est là que commença le feuilleton du Chinese Democracy du neo metal...Sortie annoncée, puis repoussée, voire annulée et relancée, puis repoussée...Le frontman/pompiste commence alors à twitter des sons de tous les cotés, et tout le monde croit é une sortie pour 2011. Nous voilà en juillet 2011, et les veinards d'européens peuvent se procurer le disque dans les bacs !!!

 

C'est juste la curiosité qui m'anime aujourd'hui. Durant ma période adolescente, j'étais grand fan des 3 premiers efforts du groupe. Je suis sur qu'il y beaucoup d'ex-fans du combo qui sont entrain de lire ces lignes. Certains l'assumeront et d'autres non en traitant le groupe de tous les noms possible. Je ne suis pas de ceux la et j'assume pleinement mon passe neo-metal. Je serais donc vraiment intransigeant!

 

A la première écoute de cet album, on sent de suite que le groupe a bien travaillé ses compositions afin d'assurer un retour un minimum crédible. Les gens attendent du limp bizkit et le groupe nous a offert ce qu'on voulait. Du groove, du gros son, des riffs qui "jumpent", une section rythmique bien dynamique (certains plans basse/batterie sont vraiment bons) et des paroles relevées (joke).
On retrouve un peu de "Chocolate starfish..." pour les plans énergiques et les passages plus aériens au chant clair ("Walking away"), et aussi pour ces refrains aux paroles vraiment limites ("Douchebag, Im gonna fuck you up, fuck you, fuck you, fuck you up") ainsi que les fameux hits pour rouler en décapotable l'été ("Bring it back"). On sent aussi un peu de "significant other" par-ci par-la, surtout au niveau des couplets menés par le flow de Fred.
Wes Borland soigne ses parties guitares avec quelques effets bien venus et les parties plus metal sont efficaces et plus originales que certains pauvres riffs type "Break stuff" ou "Rollin"...DJ Lethal sait bien accompagner les ambiances avec ses petits sons et samples posés subtilement.

 

La production est vraiment au top, le son de gratte est bien compact et plus naturel que sur les précédents albums. La basse batterie est bien mise en avant afin de garder cette dynamique dans les rythmiques. Pas de surenchère de gros son, Fred Durst a bien su géré sa tache...Quoique le bonhomme a quand meme réussi à se craquer sur un morceau base sur l'autotune (oui Fred c'est marrant comme blague, mais pas nécessaire...)

 

C'est un retour qui vaut la peine puisque le groupe a su revenir au niveau de "Chocolate starfish..." tout en allant dans la continuité de cet album. Je ne tiens pas à faire de Gold cobra un chef d'oeuvre, loin de la. Cela reste cependant un bon album de Neo-metal (quoi ça n'existe pas?...) qui accompagnera parfaitement vos BBQ/beuveries générales. Pari réussi pour le quintet de Jacksonville qui réussira je pense a satisfaire son actuelle et ancienne fanbase. A voir en live?...Pourquoi pas...

 

Sa note : 6,75/10

 

 

Soit au final : (5,5+6,75)/2 = 6,12/10 !

photo de Geoffrey Fatbastard
le 11/07/2011

6 COMMENTAIRES

vkng jzz

vkng jzz le 11/07/2011 à 22:38:01

en live sur un festoche je dis pas non, mais sur album, autant écouter les vieux, ils sonnent exactement pareil, mais en plus honnete (quoique) mais surtout avec le côté "nostalgie" que ne procure pas trop celui ci. du LB en bonne et due forme qui n'apporte rien mais qui ne décoit pas pour autant plus que ça.. a part cette pochette :)

Tookie

Tookie le 12/07/2011 à 12:34:44

Vus la semaine dernière, étrangement, seule "Shotgun" représentait le dernier album ! Excellente chanson d'ailleurs !
Sans ça, LB c'est sympa pour le côté nostalgique, mais un quarantenaire qui se balade en jogging, ça ressemble plus à un chômeur alcoolique du NPDC qui sort acheter son tabac à rouler au Balto pour moi...

Sinon ce dernier album me plait bien ! Y'a du très bon (Bring it back, Shotgun, Gold Cobra etc dans la veine "Chocolate Starfish") mais trop peu dans l'idée du dernier ep qui fut certes un raté commercial, mais une réussite artistique !

Après on a des bonnes daubes (Loser)
Autotunage c'est marrant, mais c'est aussi vraiment l’hôpital qui se fout de la charité...

Sympa comme come-back, et ils se sont pas plantés là où on pouvait logiquement le craindre.

JiBrest

JiBrest le 13/07/2011 à 00:53:47

J'ai pas encore écouté cet album... je me rappelais même plus qu'il était sorti d'ailleurs.

sinon, c'est vrai que ce sera dur d'égaler les débuts, mais si ça va dans le même sens que "The unquestionable truth", moi ça me va !

Geoff FtBsTrD

Geoff FtBsTrD le 24/07/2011 à 18:26:43

C'est quand même une perpétuelle resucée... On colle au projet un petit moment, tant ça fait plaisir de voir le groupe reprendre du poil de la bête, mais le côté Back To The Future a vraiment usé ma patience...

painko

painko le 31/07/2012 à 23:41:10

J aime beaucoup ce groupe mais je assez déçu par gold cobra.
Ca manque de puissance et de sincérité. Maintenant qu ils ont été viré d interscope ils vont pouvoir enfin faire vraiment ce qu ils veulent. Avec lil wayne j espère qu ils feront ressortir encore plus leur coté hip hop . Vous l airez compris le métal c est pas
trop mon truc mais je kiffe les biscuitmou parce qu ils mélangent plusieurs style avec.style
kiss les gens

Geoffrey Fatbastard

Geoffrey Fatbastard le 29/08/2012 à 12:01:35

Apparemment, le groupe s'est pris un gadin avec ce LP... So long! Ils vont avoir le temps de refaire leur collec' de New Era, maintenant!

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