Marduk - Viktoria

La "Werwolf" était une unité spéciale formée par Himmler pour mener une guerre non conventionnelle derrière les lignes ennemies et particulièrement celles de l'est.

A dire vrai, ce fut un corps franc qui fut rapidement mis hors d'état de nuire.

Bon v'là tout de même, que les Suédois démarrent fort leur dernier album niveau thématique.

Toujours très cohérent et documenté, Marduk se concentre ici sur les derniers temps de la Seconde Guerre mondiale. Le titre de la plaque n'en est que plus potache encore.

Pour la route, vous voulez encore de l'histo en mode carnage ?

Allez, une autre anecdote sympa. "Narva" (cinquième morceau), Estonie, fut le théâtre d'une énorme baston de février à août 1944, opposant Ruscoffs et Schleus. Résultat : une grosse dérouille pour les troupes du camé de Braunau am Inn.

Passons au son.

Le morceau d'ouverture, déjà mentionné plus haut, fait dans la facilité apparente.

En effet, Marduk sonne punk, là. Et ça va en faire caquer mou plus d'un, d'entrée. Les ignares, principalement, se pignolant sur les premiers temps du Black, pourtant Kuck As Punf.

Son « clip » sort aussi la provoc liddle pour œil avisé, alors que le blouson du grand méchant Morgan expose, en pins, l'emblème de la 1ère Panzerdivision SS Leibstandarte SS Adolf Hitler. Je dois vieillir en fait, car ce genre de bêtise d'ado ne me fait plus ni chaud ni froid.

J'ai même déconné dernièrement lors d'une soirée, avec un bonehead, un vrai, sur le fait qu'il avait sûrement pris tout un tube de cachets anti-zieg pour causer avec un gaucho comme moi. Un crâne de fer qui chantait aussi du Béru et du Tagada Jones... je ne comprends plus rien à la jeunesse actuelle moi.

Ici, les viocs Marduk, à l'instar de Watain sur le dernier, ont eu l'intelligence de ramasser leur propos pour le faire tenir en une demi-heure et deux shrapnels.

Rien de révolutionnaire qui vient nous caresser les amygdales, même en mode nationale et socialiste, mais une efficacité de vieux roublards qui brutalisent encore comme il se doit.

Le furax "Narva" sait aussi apporter une touche discrète de mélodie au milieu d'une führer très catchy. Le riffing se fait typique pour les Suédois à l'instar du pancréas de biche au vinaigre balzamique pour les Romains.

Le dézormais nouveau ancien batteur est maintenant bien rodé au style de la Panzer Division, sans génie, sachant se ralentir en des breaks martiaux dignes d'un pas de l'oie.

Ach ja ! Nous avons donc droit à un beau florilège de titres expédiés comme une balle dans la nuque et seulement deux morzeaux lents et lourdingues qu'affeczionnent le combo depuis Wormwood. Mortuus se fait alors plaizir en déglairant sa gorge sur "Tiger I" et le particulièrement doom "Silent Night".

Aaaaach, alörs zi vous n'êtes pas zalérgique ä eïneu peu daï provokazione zentant lé soufreu, et zi vous zaimez l'agrezzione oldzchool, Viktoria zera pour vous !

Et pour finir eïneu pétiteu chanzon :

« Les pétits zoizeaux kazouillent, kazouillent

Les pétits zoizeaux kazouillent dans les prés !

Kui ! Kui ! Kui ! »

Dézolé

Crom-Cruach

le 09/08/2018