Misery Index - Traitors

Chronique CD album (39:32)

chronique Misery Index - Traitors

La bande a Netherton est de retour!! Deux ans après un "discordia" déjà bien allèchant et même poutrement bon, les Misery index remettent le couvert avec ce "Traitors", toujours chez Relapse. Remontés, ils le sont certainement ; une pochette qui laisse présager une rancoeur certaine envers une Amérique qui semble les dégoûter: un homme ligoté au premier plan, la tête dans un sac avec derrière lui un prêtre sorti du royaume des morts et des business men zombie a la queuleuleu... On est pas là pour parler tricot.

 

Côté musique - on est quand même là pour parler de ça, à la base - Misery index n'a pas changé la recette, toujours ce mix entre death, hardcore et grindcore qui fait mouche dès les premières secondes, y a pas à dire c'est toujours un régal. Du riffing plutôt métal (enfin le plus souvent) et c'est dans l'habillage que le groupe arrive à diversifier son apparence, notamment grâce à un batteur qui sait absolument tout faire (rapidement en plus, le debut de "American Idolatry" fait très peur) et le tout restant d'une propreté déconcertante. Bon, evidemment, sans bons riffs, un batteur reste un batteur, qu'il fasse son show ou non, il ne fait pas un morceau donc même si Adam Jarvis demeure un tueur absolu, il faut tout de même parler de ces riffs catchy qui sont semés tout au long de cet album, celui du titre éponyme "traitors" en est un exemple très parlant, le début de "Thrown into the sun" également (seul ralentissement notable dans ce déluge de hargne).

 

Les voix de Klöppel et Netherton, rauques à souhait, servent des textes très engagés qui embrassent volontiers un révolutionarisme malheureusement trop absent de la scène ces derniers temps, supplanté par de plaintives et mècheuses diatribes contre les filles qui sont vraiment pas très sympas. On peut d'ailleurs, en parcourant le livret pour lire ces textes plutôt fins, tomber sur des citations (plus ou moins connues) de personnalités sur la société, la 1ère étant une prophétie indienne "seulement après que le dernier arbre ait été coupé, la dernière rivière empoisonnée, le denier poisson pêché, là seulement vous trouverez de l'argent qui ne pourra être mangé", on a également en vrac du Noam Chomsky "tout le monde est inquiet sur le fait de stopper le terrorisme, et bien il y a un moyen simple : arrêter d'y participer." ou Mark Twain "la loyauté envers des idées pertifiées n'a encore jamais brisé de chaîne ou même libéré d'âme humaine en ce monde". D'aucuns penseront qu'il n'était peut-être pas nécessaire de mentionner ces citations dans une chronique, mais, pour ma part, elles renforcent toute cette hargne dans cet album et ne fait que me faire adhérer encore plus au son de Misery index (même si c'était deja gagné d'avance). Et pour ce qui est du son, tout le monde sait que Misery index défonce quoi qu'il arrive, que la production est monstrueuse, le son des grattes massif et très clair à la fois (merci Ampeg), les riffs des tueries et un batteur qui les sert à merveille. Alors à quoi bon épiloguer de toute manière?? Achetez-le, un point c'est tout.

photo de Mat(taw)
le 19/01/2009

1 COMMENTAIRE

Domain-of-death

Domain-of-death le 23/01/2009 à 13:41:08

Le son de Misery Index ne déçoit vraiment jamais ! "massif" est vraiment le mot juste ! Je trouve cet album plus mid-tempo et plus lourd que Discordia...Ce qui ne gâche en rien sa qualité bien sûr !

AJOUTER UN COMMENTAIRE

anonyme


évènements

  • Seisach' 6 les 17 et 18 octobre 2025
  • Devil's days à Barsac les 9 et 10 mai 2025
  • ULTHA au Glazart à Paris le 27 juin 2025