Nolentia - ...One loud noise and it's gone.

Chronique CD album (34:11)

chronique Nolentia - ...One loud noise and it's gone.

Ils sont de retour et on les attendait les toulousains. Après un très prometteur EP sobrement et justement intitulé Sell your Soul to Grind&Roll, c'est cette fois-ci avec son grand frère et ses 14 titres que le trio brutal vient nous mettre les tympans en charpie. Déjà l'EP nous avait bougrement plu et s'on en était bien fait l'écho dans core&co: un bon gros côté grassouillet dans le son, un mélange de voix grasse et sayyadinesque assez efficace et des compos comme il faut pour vous retourner une épine dorsale. Alors juste "un son lourd et s'en va"?? Bah on espère pas justement, on veut que ça dure longtemps.

 

Parce qu'ils y ont mis le paquet nos amis de la ville à la couleur chère aux rugbymen (d'une hétérosexualité calendrielle non discutable ... Ou pas) du Stade Français. Nolentia se positionne clairement dans le crédo de l'avoinage impitoyable à la sauce rock'n'roll de l'enfer. Du brulôt grind incisif avec tte la panoplie qui va bien (je vous passe les détails vous les connaissez) au titre mid-temp comme les affectionnait Nasum à la période Shift ('Do I?'); on en a pour nos oreilles. Certains résonnent même comme de véritables hymnes avec des riffs qui ne veulent pas sortir de ma tête ( 'Vacuity' ) et je retrouve avec plaisir ceux qui m'ont fait découvrir Nolentia comme 'Destruct' ou encore 'Godless'. Mais quoi de bien original ou d'excitant là-dedans me direz-vous si c'est juste pour se taper un enième groupe de grind épileptique qui crie parce que des punks à chien marchent sur leurs jacks en concert??

 

Et bien parce que le trio arrive à instiller une certaine lourdeur dans cet album et à y ajouter une bonne couche de crasse dans le son (déjà de par les 2 voix sur-vénères chacune dans leur registre: haineuse et gutturale as shit pour l'une et ultra aigue pour l'autre): le bijou d'efficacité qu'est 'construct' suffit à lui seul à étayer mon propos. On pourrait citer des milliards de groupes en référence mais franchement à quoi bon, Nolentia c'est juste du grind du punk et du rock sale, point. La production y fait beaucoup également: on a mis l'accent sur des guitares bien graves et une basse crust qui renforcent l'agressivité de cette galette. A la fois la rugosité du métal et l'esprit keupon dans l'accroche et les riffs intelligibles (j'ai pas dit "simples", nuance) on a tout ce qui faut pour se faire gifler à 1000 à l'heure; on a l'impression d'être pris en plein milieu d'un carnage sonore qui vous emporte vous met en mode essorage de machine à laver, mais dans un marécage. Et en bon masochiste on ne peut qu'en prendre un immense plaisir tant on aime quand on nous maltraite les tympans d'une telle manière.

 

Parmi la nuée de combos éstampillés grind qui se tirent la bourre à base de qui jouera le plus vite et qui finissent par y perdre leur âme, Nolentia mise sur la brutalité frontale mêlée de lourdeur cracra comme si des keupons avaient décider de faire du Eyehategod. Avoir ce genre de groupes dans notre beau pays ça fait vraiment plaisir alors total support! On achète et c'est tout: Nolentia c'est bon pour toi.

photo de Mat(taw)
le 15/02/2010

1 COMMENTAIRE

Jull

Jull le 20/04/2010 à 04:53:18

et en live ca envoi le bouzin! et puis c'est francasi et c'est bon!
je n'ai pas ecouter mais je fais confiance a mon roux...

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