Saor - Guardians

Chronique CD album (55:59)

chronique Saor - Guardians

L'album de la maturité ?

 

Cette expression a une certaine tendance à provoquer chez moi d'irrépressibles crises de rires me conduisant à l'incontinence. C'est l'âge, aussi.

Avant on est trop vert, là on est mature et après ? Blet ? Tout pourri ?

Ne prenez pas cet air navré en lisant ma prose et regardez chez les confrères respectés ou conchiés, suis sûr que l'expression sera employée au moins une fois dans la chronique de Guardians.

 

Allez, on reprend LE même et on recommence ? Me suis-je dit.

 

Si Aura avant produit son petit effet sur mes glandes Pagne & Biniou, bien planquées pas loin de celles Clou & Pierres Tombales, il manquait un truc à l’Écossais Andy Marshall. Un machin qu'il avait sur Askival, sous le blase de Tuagh. Une schminik, probablement liée à une prod. un peu souffreteuse, qui empêchait son faux premier deuxième album de vraiment me transporter.

Balayées ici sont les dernières réserves, concernant le son.

Ben oui pour le Crust-Death-Punk faut que ça soit pourrave.

Pour le reste, tel un timbre, bien léché.

 

Vous ne connaissez de l’Écosse que :

- le rugby

- l'énième vision de Mac Leod pissant dans son kilt

- Gore Gibson brayant comme un veau en 1995 (le 23 août 1305 pour le vrai).

 

Et bien ajouté Saor maintenant. Et son pagan ambiancé, frondeur, mélancolique, brutal, progressif, barbare, harmonieux, guerrier.

 

Ici, dans les envolées épiques typiques d'un black atmo où la voix se fait caverneuse, se trouve nichées des merveilles de passages folks.

Bien mieux composés et intégrés à l'aspect électrique que sur son prédécesseur, les instruments trad apportent, ici, une résonance faite de vagues de calmes et de solennité aussi bien que des déferlements de visions.

En effet, Guardians imprime l'oreille mais aussi l’œil. Comme les images d'un ancien photographe du Paris-Dakar polluant encore le ciel pour faire ses belles photos écolo.

Pour exemple, le violon de Meri Tadic nous embarque alors, sur le vaisseau d'un titre éponyme majestueux et solidement charpenté par la batterie de Bryan Hamilton (Cnoc An Tursa). 

La qualité de composition est ainsi une constance avec une classique fin en apogée. Classique mais parfaite sur chaque titre.

Si la voix avait subi la même rigueur de traitement et pas celle digne d'un ours sortant de son hibernation, Guardians se serait hissé sans mal parmi les inratables du genre. Car au cœur de "Health" l'effort lyrique est notable. Une anicroche qui rend l'album seulement très bon.

 

Primordial, mouche ton nez.

Summoning coucouche panier.

Alkonost, on n'est pas là pour rigoler.

Negura Bunget, range ton clavier.

 

Car Saor, comme Nana, ça veut dire : Libeeeeeeertéééééé !!!!!!!!

photo de Crom-Cruach
le 18/01/2017

6 COMMENTAIRES

cglaume

cglaume le 18/01/2017 à 13:07:20

Ah non mais en Ecosse 'y a le whisky aussi !

Crom-Cruach

Crom-Cruach le 18/01/2017 à 18:04:22

Je ne bois pas de skywhi moi (Comment ça c'est pas crédible ?)

Xuaterc

Xuaterc le 18/01/2017 à 18:33:49

Tu es la seconde personne, après moi, à dire skywhi.
Et l’Écosse est connue aussi pour ses petits pois

Rom1

Rom1 le 20/01/2017 à 21:14:01

Merci pour la découvert de l'artiste, je vais me pencher sur sa disco.

Xuaterc

Xuaterc le 21/01/2017 à 17:12:24

Ah ah, tu vas voir ce Crom, a (presque toujours) bon gout. Comme toi, il aime Alestrom et Turisias

Crom-Cruach

Crom-Cruach le 22/01/2017 à 11:19:44

TURISAS ? Mais qu'est-ce que tu racontes là ? Ce groupe me fout la turista !!!

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