Stone Temple Pilots - Stone temple pilots

Chronique CD album (41.14)

chronique Stone Temple Pilots - Stone temple pilots

Stone temple pilots fait partie de ces groupes phares des années 90 qui se sont reformés au cours de ces deux dernières années. Certains pour des tournées (Rage against the machine, Faith no more), d’autres pour nous sortir quelque chose de nouveau (Alice in chains, Limp Bizkit). Certes Scott Weiland a pris le micro le temps de deux albums avec Velvet revolver, mais Stone temple pilots manquait un peu au sein d’un rock américain qui commençait, lui, à manquer d’inspiration. Donc voici le nouveau Stone temple pilots après neuf années d’attente.

 

Le souci avec des groupes en réformation est que l’envie de comparer le passé et le présent est grande. Je ne ferai l’erreur qu’une seule fois en disant que le cru 2010 est du même acabit que celui qui s’était arrêté en 2003. Toujours la magnifique voix de monsieur Weiland, toujours les mélodies porteuses des frères DeLeo. Mais cet album est, dans la rythmique plus positif et moins noir que l’étaient Purple et No.4. «Between the lines» est le parfait morceau d’introduction. Le son n’a pas changé, toujours à la limite de la pop mais pas trop, des paroles très personnelles, ça donne toujours envie de danser comme Weiland sait si bien le faire. Le son en revanche est toujours très «nineties» et c’est plutôt un point positif que le groupe ait réussi à garder son ambiance à lui, et le groupe le revendique d’ailleurs: il ne s’excuse pas du tout d’avoir un son rétro. Les paroles de ce premier morceau donc, sont propres à Weiland et à son accoutumance à la drogue, mais également à son ex-femme et leurs relations plus que tumultueuses. A l’écoute de la troisième plage, «Huckleberry crumble» on retrouve une autre marque de fabrique du groupe des les premières notes: le son Les Paul. Il raisonne pour notre plus grand bonheur. Tel Slash, Dean DeLeo a toujours eu un «faible» pour Gibson et Les Paul en particulier. Le son est limpide, et même si ce n’est que du Stone temple pilots, les riffs, certes simples, sont d’une pureté qui ferait presque pleurer, et la Les Paul y et pour beaucoup. Le morceau qui suit, «Hickory dichotomy», a un esprit très sudiste et limite country dans le couplet, et ça rafraîchit d’entendre un peu ce genre de son. «Dare if you dare», petit passage romantique de milieu d’album, avec un refrain envoûtant et envoûté par la voix de Weiland. «Cinnamon» sonne plus pop que le reste de l’album dans la musique et les paroles. «Fast as I can», comme son nom l’indique, est un morceau plutôt rapide quand on connaît le groupe, et ce n’est pas pour déplaire de le voir franchir la ligne habituelle et tenter une nouvelle expérience. L’avant dernier morceau, «First kiss on Mars», retrouve cet esprit country, dans la rythmique en tout cas, que l’on avait perçu quelques morceaux auparavant. Avec du recul, le morceau et surtout la voix par moment me font penser à du David Bowie, surtout pendant le couplet. «Maver» signe la fin des retrouvailles de la plus belle des manières, mélancoliquement, en douceur, avec Weiland au piano pendant un peu moins de cinq minutes.

 

Que retenir de ce come-back? Bon album, pas le plus original qui soit, mais Stone temple pilots fait ici ce qu’il sait faire de mieux, du Stone temple pilots, sans faire du copier/coller avec le passé et c’est bien ce qui importe. Fans du groupe (comme je le suis), cet album éponyme passe comme une lettre à la poste, alors relaxez vous pendant les quarante et une minutes de cette belle pièce de musique. Mention toujours spéciale à Weiland, qui a quand même un des plus beaux organes que l’on puisse entendre actuellement.

photo de Jull
le 01/06/2010

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