A Very Old Ghost Behind The Farm - Primary Septagon

Chronique CD album (47:10)

chronique A Very Old Ghost Behind The Farm - Primary Septagon

Putain de nom, c'est sûr que ça m'a attrapé le coin de l’œil, "un très vieux fantôme derrière la ferme", hé, puté. Et la crasse de défoncés qui semblait suinter de l'ensemble, dès la première écoute, m'a donné envie d'approfondir et de chroniquer ce disque.
Au final, j'ai eu bien du mal à écrire quoi que ce soit dessus.
Ce n'est pas que ce soit mauvais, non, pas du tout, c'est juste que je n'avais rien à en dire. Rien de très construit, en tout cas.
Hey, ça arrive, hein...
Donc j'ai traîné.
Donc, enfin, je me lance.

Faut dire que c'est un disque riche, dense, roboratif. Les morceaux sont longs, les structures en diverses formes d'alambics glissent des tubes sournois dans tous les orifices, du theremin (ou un de ses ersatz modernes) rôde à plusieurs reprises, des voix de monstres font leur apparition démente à l'occasion, et les guitares règnent en maîtresses sadiques.
Y'a d'la graisse dans la poêle, elle est humaine (la graisse, pas la poêle), va donc te beurrer tes tartines avec de la fesse de vierge frite.
C'est un putain de fourre-tout à la fois grivois, taciturne, grognon et enthousiaste, cérébral et porcin, rural et sournoisement raffiné et... bon, vous avez déjà arrêté de lire cette chronique, je peux écrire n'importe quoi.

Recentrons.
C'est un disque de Metal.
 

Voilà !
 

Et le Stoner pas chiant, ça m'intéresse, pas vous ? Mais il n'y a pas que ça dans la tambouille. J'ai pensé (certaines voix, peut-être?) à Old Grandad, Artimus Pyle (gnnn?, oh rien, certainement de l'écriture automatique) et même à Macabre alors que ça n'a rien à voir. Plus raisonnablement, j'ai vu Acid Bath dans la pâle lumière de la lune et, à nouveau absurdement, j'ai repensé au très vieux Shall Not Kill. Te voilà bien avancé. Le name-dropping, comme ils disent aux Amériques et dans les magazines qui savent pas causer français, ça m'a toujours irrité/éclaté/mdr, alors je m'en donne à cœur joie.
 

Sauf que non. C'est pas non plus du Metal super malsain et ultra-bourrin, malgré ses tendances sludgy et hargneuses.
Car il y a aussi du Heavy-Metal là-dedans. Enfin, plutôt côté fantômes derrière la vieille école, mais mon con de gay friendly Gep se tape de récurrentes visions d'un bel homme à barbe en vieux jean noir trop serré, le pied sur le retour, la main sur les couilles qui gonflent l'entrejambe précédemment serrée par le pantalon usé.
C'est une des choses qui me gênent dans ce disque : les voix. Certes, elles sont variées, mais à de trop nombreuses reprises elles me semblent forcées, voire caricaturales, que ce soit dans le Heavy Stoned Metal burné que dans les moments intimistes du pépère Satan.
Je n'arrive pas à les prendre au sérieux, mais connaissant un peu la déjantée scène Toulousaine, je me demande si tout cela ne serait pas tout à fait volontaire et assumé. Je n'affirme rien, hein, je me demande.
 

Autre chose... Les compositions sont fouillées, vraiment, avec une certaine classe qui enveloppe le tout, mais elles me semblent parfois décousues, comme si le groupe avait tout balancé dans sa marmite sans prendre la peine de faire le tri. Mais c'est aussi ce que je pense de Acid Bath, tiens, justement et soit dit en passant.
Ou alors, ce n'est pas qu'elles soient si incohérentes, ces compos, ouh non, mais elles n'arrivent pas à pénétrer mon cortex retors. D'où ma difficulté à chroniquer ce disque (de toutes façons j'écris dans le vide depuis longtemps, là, et vous avez éteint la lumière en sortant)... Certainement il y a trop de chant, trop de voix. J'aimerais qu'elles laissent plus la place à la musique, qu'elles la laissent mieux respirer et prendre possession de nos cages à miel de frustrés blasés.
Alors seulement on pourrait prendre pleine conscience de la qualité des instrumentistes et des nombreux riffs très très cools qui tronçonnent cet album, presque en arrière plan, du coup...
 

Bon ben voilà les gars, je ne vous connais pas, mais j'aimerais suivre ce que vous faites, c'est intéressant. En plus, vous aussi vous savez apprécier le doux fumet de cheval mort ("Dead Horse", piste six). Ah tiens, si, j'en connais un dans le tas, le bon Nico Ocinatas Industries qui a sorti ce disque : je te salue bien bas, l'ami. A bientôt, j'espère, porte-toi bien.

photo de El Gep
le 19/04/2012

6 COMMENTAIRES

Pidji

Pidji le 19/04/2012 à 18:13:51

Perso, j'ai trouvé ce disque sympathique. Pas forcément ma came mais ça s'écoute !

cglaume

cglaume le 20/04/2012 à 12:23:22

Mais si Geppy: on les lit jusqu'au bout tes chroustiniques !!

el gep

el gep le 20/04/2012 à 13:44:15

Mon pauvre...

Carcinos

Carcinos le 20/04/2012 à 14:00:45

Bonne chronique, tu l'a moins foirée que la nôtre celle là Gepetou !

el gep

el gep le 20/04/2012 à 19:22:10

Je ne trouve pas avoir foiré votre chronique. C'est pas parce que ça t'a pas fait plaisir qu'elle est foirée, éhéh. Enfin, pas plus que les autres...

Ukhan Kizmiaz

Ukhan Kizmiaz le 25/04/2012 à 09:03:21

me demande ce que donnera la suite...

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