Abysse - I am the Wolf

Chronique CD album (43:14)

chronique Abysse - I am the Wolf

Pas rancuniers les mecs d'Abysse.
Pas cons non plus.
 

Après s'être faits sévèremment étriller par Swarm pour qui "En(d)grave" était...chiant (pour résumer rapidement le propos), les nantais nous ont quand même envoyer leur cd pour une chronique.

Mais pas cons, ils ont demandé un texte au mec qui les suit depuis 2008 et qui encombre ses range-cds de leurs albums. 
Voilà qui réduit fortement le risque de se péter les dents sur ce site.
 

Et, ô surprise, j'aime bien.
Haaa, faut dire que ça avait bien commencé avec un joli digipack, franchement bien foutu qui t'en met plein les mirettes. C'est joli, plutôt fin visuellement, pas dégueulasse à regarder.
Mais ça, malgré le boulot que cela demande, on s'en fout un peu. Le visu est un petit bonus.

Traduite de l'anglais, la phrase "je suis le loup" ressemble à l'extrait d'une comptine pour gamin ou d'un jeu de rôles pour deux amants qui cherchent à péter la routine.
Mais la musique d'Abysse a aussi cette atmosphère inquiétante d'une paire d'yeux brillants et méfiants qui te surveillent dans une nuit noire.
 

En gardant son clapet fermé, Abysse se donne 43 minutes pour être passionnant. 
Et c'est peut-être le défaut de la qualité d'Abysse : le groupe n'en fait jamais des caisses.
Loin des démonstrations techniques et des jeux qui ne font bander que les musiciens, les bonshommes sont plus "terre à terre" et laissent parler l'efficacité.

Ils ne jouent pas non plus avec des parpaings au bout des mains. Avec quelques sympathiques soli, assez courts et toujours bien placés, il y a quelques aspects du metal qui ne sont pas négligés...sauf que...

Sauf qu'il est délicat de résumer la musique d'Abysse à du simple "metal". Même si pour en causer, difficile de ne pas ressortir le champ lexical qu'on recrache pour un album de metal.
La principale qualité du groupe est de faire plusieurs "metal". Heavy, thrash, prog', même presque néo.

L'interêt tient aussi dans la complementarité des deux guitares. Sur le principe, rien de bien original, mais dans la réalisation, c'est aussi efficace que réussi.
Sans compter que rythmiquement, il n'y a pas deux morceaux qui se ressemblent.
 

On pourra tout de même reprocher à certaines compos de ne pas aller complètement au bout de leurs idées (il y a comme un sentiment d'inachevé avec les coupes brutales d'"Architecture of bones" ou "First"), mais entre la rampe de lancement directe et la conclusion bien patator (hors titre caché), on se fait facilement l'album d'un seul trait.

Peu de chances que les mecs qui avaient suivi l'avis de Swarm s'y retrouvent, notamment pour cette histoire de prod' un peu froide. Si les choses s'améliorent, c'est encore assez clinique, mais à double tranchant. Bien à propos pour le genre, ça reste assez impersonnel pour des compos qui tentent de dégager une ambiance : encore et toujours une affaire de goûts.
Ne reste qu'à cliquer sur le lecteur à gauche de la page pour savoir si cela te convient.

photo de Tookie
le 18/03/2016

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