And Say We Did - Final demonstration

Chronique CD album (32:32)

chronique And Say We Did - Final demonstration

Fondé par l´ancien bassiste des français de Supersatic Revolution Cyril Blandino, And Say We Did (Aswd) est déjà à mettre au passé. Fort de ce premier et dernier effort donnant dans un « math-rock-blues-core-jazzy » relativement épuré, les membres de ce projet éphémère ont déjà mis en place un nouveau bébé nommé Endagenda dont on devrai entendre parler sous peu.

 

Proclamant leur musique comme un style à part entière, le quartette se délivre des codes du genre auquel on serai tenté de l´associer. Entièrement instrumentales, les neuf compos de cet album sonnent comme une entité cohérente et sa courte durée n´en enlève pas pour autant le plaisir que l´on a à écouter cette galette.

Alliant virtuosité et originalité, les titres s´enchaîne sans se ressembler et développent une atmosphère relativement aérienne, loin du son plombé du noise ricain ou suisse dont Aswd semble être le fils caché.

Déluge de notes, invraisemblance des structures, la musique du combo de Cleveland sonne à la fois noisy et jazzy, complexe et faussement calme.

Délaissant la disto pour les passages un poil plus « énervés », c´est en son clair que les guitares déballent les riffs et mélodies hypnotiques ( on pense parfois au dernier Earth) , tandis que la basse ronronne tranquillement sur fond de roulements et de cymbales.

 

Le mix est relativement frais et clair, parfaitement adapté et très agréable pour le style proposé par le quartette.

Permettant de bien distinguer les changements dans les subtiles mélodies, elle délaisse cependant un peu trop la basse à mon goût, et la batterie n´est pas assez noyée dans le son. On sens ainsi que la musique de Aswd manque un poil d´émotions à cause de ce son un peu trop net.

 

Finalement trop claire, pas assez rugueuse, peut être trop pédante et prétentieuse par ce coté instrumental, la musique de Aswd manque parfois d´une ligne directrice. Du chant sur une bonne moitié des compos aurait été la bienvenue pour diluer l´aspect intellectuel de leur musique. Les enchaînements et changements de directions au sein même d´un titre sont parfois trop directes; car l´alchimie entre l´aspect épileptique du mathcore et les mélodies subtiles du noise ( Impure Wilhelmina par exemple) retranscrit ici ne prend qu`à moitié.

Trop calme pour s´autoriser des changements de directions incessant, la musique de Aswd se met volontiers dans la frange la plus indé du genre plutôt que du coté des grands du style.

Alors, And Say We Did: géniales expérimentations, ou pur casse-tête sans âme démonstratif -comme le laisse préssentir le titre de l´album- ?

photo de Viking Jazz
le 26/04/2006

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