Arkhan - Primal

Chronique CD album (37:00)

chronique Arkhan - Primal

Au tout départ j'ai cru à un enregistrement des précédentes règles douloureuses de ma petite amie : ça criait, ça gémissait, ça risquait d'être relou en l'espace de quelques secondes.
En fait il s'agissait de "Martyrs", le premier morceau de cet album d'Arkhan, sorti en 2012.

Oui 2012. Oui, nous sommes en 2015.
Ça te pose un problème ? Ça te bouscule dans ton slip que l'on mette 3 ans à parler d'un bon album ?
J'vais te dire un truc bonhomme, moi, de mon temps, on appréciait les choses parce qu'on savait patienter pour les avoir.

 

Après cette parenthèse "vieux con" qui semble toucher des gens de plus en plus jeunes, j'vais vraiment vous parler d'Arkhan.Pour tout vous dire, si je traîne, c'est parce qu'il n'y a pas grand chose à dire sur le sujet.
C'est suisse, death-metal, tellement death que dead depuis 2014 et avec une popularité dingue sur les réseaux sociaux de 512 likes. Pendant ce temps Muse et U2 en affichent 17 millions chacun.
Monde de merde.

Arkhan n'a rien inventé, sans doute est-ce pour cela qu'un jeune vieux con se sent bien dans cet album dont il y a bien peu à dire.
Du death classique qui déroule, qui déboule dans une atmosphère sombre, stressante (je rappelle que tout commence par une gonzesse qui hurle : tout est dit).

Une intro euro-dance-move-moi-ce-popotin-biatch
Une autre samplée, et un titre avec des allures de death-Motorhead'n'roll ("Lolita") pas si éloignées d'Entombed dans l'état d'esprit : voici toutes les fantaisies de cet album aux créations classiques mais fichtrement efficaces.

Derrière un growl assez puissant, ça déroule simplement : 
blasts et autres variations rythmiques agressives, riffs qui font mal et malgré tout un souffle, léger mais sensible, de modernité.
Surtout, cet album ne manque pas de rythme. 37 minutes torchées à grande vitesse pour des compos fluides qui n'ont pas le temps de s'embourber.
Pas de folie, du très sérieux assez rafraichissant. De la bonne quelque part entre le suédois pour la qualité du growl proche d'Akerfeldt (y compris dans le choix des lignes de chant) quand il avait encore des cordes vocales et un groupe de méchants (nommés Bloodbath) ainsi que la précision suisse dont ils doivent se bouffer aussi souvent le préjugé que celui du chocolat.


Voilà, quand on a rien à dire, on dit tout ça et on finit par écrire, tout simplement, que cet album est une sympathique evil-éclate.

photo de Tookie
le 21/05/2015

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