Badxmouth - A Toda Madre o un Desmadre

BadxMouth, ça vient de Portland, Oregon, et ça va vite. Comme cette chronique.

Avec son format cassette, A Toda Madre O Un Desmadre va à l'essentiel. Faisons de même.

La traduction ? En gros, « ce sera ou excellent ou un désastre », le tout pour le tout, pas de demi-mesures.

Ce qui colle parfaitement avec le fastcore/powerviolence/queergrind ici présent.

Entrecoupés des traditionnels samples, on trouve aussi quelques surprises entre les blasts et le chant furieux.

Un riffing parfois groovy qui ne se contente pas d'aller à 1312 à l'heure, de la dynamique et (oui!) de la variation.

Des ralentissements tout aussi vipérins que des accélérations faisant tomber les murs...

Ce court album est parfait le matin sur la route du chagrin, le mood est adapté pile-poil à l'envie de bosser.

L'essayer, c'est l'adopter. Ou à l'inverse, comme le dit le titre, avoir envie de s'enfuir. Mais c'est le but.

« We definitely have some opinions », clament BadxMouth sur leurs réseaux. Et on les croit et les en remercie.

En bref, du bruit antifasciste, du blast queer, de la radicalité musicale et politique. C'est cohérent.

Mon doute : une ligne/minute ou un caractère/seconde ? Par respect pour BadxMouth, j'ai choisi le plus court.

13 minutes à écouter pour blaster la vie et lui faire saigner des dents.

Pingouins

le 21/03/2024