Billy Sheehan - Prime Cuts
Chronique CD album (52)

- Style
Jazz-Fusion/Rock - Label(s)
Magna Carta - Sortie
2006 - Lieu d'enregistrement Etats-Unis
Billy Sheehan, 58 ans, originaire de Buffalo (New-York) est considéré comme ses pairs depuis de nombreuses années comme le meilleur bassiste in the world. Ce scientologue bon teint, portant catogan, a mené une carrière sans relâche dans une indifférence quasi générale. A force de choix discutables, il a réussi à s’enfermer dans la catégorie peu reluisante des has-been, has never been de luxe. Un type qui a son talent aurait pu/dû monter un super-groupe ou avoir des participations avec l’un ou l’autre commis bankable. Je sais pas moi, bassiste de luxe chez Metallica (nan, j’déconne, j’veux plus parler d’eux), session man pour Robert Plant (ah oui, ça a d’la gueule) et une petite tournée avec Anthrax ma ptit dame, z’en dites quoi ?
Magna Carta décide de réhabiliter le bonhomme et payer le kérosène du jet en publiant cette compilation en 2006. Pour ne rien vous cacher, il y’a bien un an qu’elle traîne dans mes bacs. Pour l’explication, j’ai une aversion sans retenue pour tous ces musiciens démonstratifs, tous ces projets bavards, toutes ces descentes de manches surchargées auxquelles je ne comprends rien et pour lesquels je ne ressens rien. Il y’a bien Guillaume Pingard, chroniqué dans ses colonnes, qui m’a fait une belle impression cette année, c’est rare. Mais mes goûts et vos douleurs vous savez… Avant de m’y mettre à cette compilation, je me suis replongé dans l’album Eat’em and smile (1986) de David Lee Roth avec Greg Bissonnette à la batterie, Steve Vai à la guitare et Sheehan à la basse. Voyez, histoire de confirmer ma conviction. Bien solide ce disque, je vous le conseille lors de vos soirées rétro.
Mais revenons à ce Prime Cuts. Ce devrait donc être un plaisir pour tous les bassistes en herbe… M’ouais, enfin ceux comme moi qui ont démarré la basse au son de Joy Division ou The Cure ne devraient pas trop s’y retrouver. « Elbow Grease » en introduction de cette compil’ est un chouette titre que l’on jurerait extrait de la série « Les Rues de San Francisco » ou un affable film de boules des années soixante-dix. Ça groove baby ! Quoi ? On me glisse dans l’oreille, que ce titre est extrait de Time Crunch de 2001, un album de Niacin son groupe jazz-fusion. C’est bien là toute la substance de cette compilation, des titres pêle-mêle sans respect de la chronologie ou un quelconque ordre d’importance. Quand même, on échappe à un titre de Mr Big (ouf !), vu qu’il a cachetonné dans ce groupe insupportable, responsable de l’imbécile et planétaire « To be with you » et auteur de tournées mondiales principalement au Japon.
Les presque huit minutes de « Sub continent » ne valident pas l’achat de cette compilation même si c’est de loin le titre le plus intéressant, en mode ambient. Le reste, des titres démonstratifs dans le genre jazz-fusion (pléonasme), tous estampillés Niacin et de se demander pourquoi, je ne me suis pas occupé de chroniquer une compilation de ce groupe plutôt que ces neuf titres jetés en pâture. Si l’idée est de se pencher sur ce genre un peu à part, c’est en partie réussie. Mais pourquoi diable, nous livrer une reprise de Rush qui n’apporte rien en qualité ?
Ça sent à plein nez, le fabriqué à la hâte, histoire de faire des cadeaux à Noël à des fans qui ont déjà tout. Ça ne rend pas vraiment service à Sheehan… 'faut voir le contrat avec Magna Carta, mais au lieu du kérosène, ça lui paiera peut-être l’essence de la tondeuse.
3 COMMENTAIRES
el gep le 21/11/2011 à 03:23:16
...du coup, quoi? Quelle est la raison qui t'a poussé à chroniquer ce disque datant déjà de 2006? Il ne me semble pas avoir vu la réponse dans ta chronique. (il s'agit ici de curiosité et non pas d'une attaque).
sepulturastaman le 21/11/2011 à 03:39:16
Bah dimanche c'est retro-chro
Ukhan Kizmiaz le 21/11/2011 à 09:40:20
La curiosité... je connaissais déjà "Sub Continent" et un peu Niacin.
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