Bitter End - Illusions Of Dominance
Chronique CD album

- Style
HxC - Label(s)
Deathwish Inc. - Sortie
2015 - écouter via bandcamp
Bitter End vient de Joplin. Rien à voir avec Janice mais plutôt avec un bled du Missouri. Et apparemment, on s’emmerde sec au cœur des Grandes Plaines et ça énerve les djeuns.
Bon les gars de Bitter End ne sont pas non plus des boutonneux puisque le groupe existe depuis plus de 10 ans. Et 10 ans, ça compte pour peaufiner ses tatouages et son style, même dans le genre hyper codifié qu'est le HxC tendance NY.
Illusions Of Dominance est leur troisième « longue durée » et ce n'est toujours pas la kermesse avec pêche aux canards. Là, ce serait plus proche d'un claquage de fesse avec dérouillée de connards. La base du combo n'a rien de révolutionnaire mais il est bien connu que l'art d’accommoder les différents ingrédients fait tout l'intérêt d'un plat.
Ici, le plat tiens bien au ventre, en distribuant mandales sur mandales avec comme charpente des riffs dantesques montés en mode dénuquage intensif, et soutenus par une basse rondelette. L'intro et le break central de "Into The Unknown" démontrera aisément mon propos concernant le bon martelage de la guitare à quatre cordes. Les solos et les leads assez Metal ne sont pas, également, sans rappeler les heures de gloire des tough guys de Biohazard. On peut aussi y voir du Merauder ici et là pour le chti côté thrashy.
Mais la comparaison avec les méchants New Yorkais s'arrête là. En effet, si le chant se fait saccadé et bien articulé, il est d'une agressivité toute personnelle. Et quand les chœurs de brontosaure prennent le relais, on nage en plein revival préhistorique. On bombe le torse, on serre les dents et on perd la moitié de son QI.
Au titre des franches réussites, "Conversation With Death" remporte aisément la palme du groove de tractopelle. Un morceau qui donne sens au mot tension malgré un côté finalement assez mélodique.
Comme Kali, tatouée dans le dos d'Ely le batteur, les Thugs du Missouri ne montrent au final que très peu de pitié.
Ainsi, avec Illusions Of Dominance, Bitter End continue de se faire une place de choix au milieu des marcels et des manchettes encrées de ses petits copains.
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