Burzum - The Way Of Yore

Chronique CD album (01:08:35)

chronique Burzum - The Way Of Yore

Avant de venir me baver dans les étagères avec le débat inepte sur: "peut-on faire le distingo entre un artiste et son œuvre... blablablah... faut-il enseigner Céline à l'école... blablablah Tintin au Congo..."; avant de sortir le missel de la bienséance qui paralyse toute forme de sens critique; avant de roter les slogans de Manu Chao, je tiens à préciser le gadjo de Burzum n'a jamais abordé ses opinions politiques dans ses albums. Et c'est la raison pour laquelle on cause de son nouvel album. N'allez donc pas imaginer que Core And Co s'abaisse à ouvrir une tribune aux marchands de quenelles et autres dégénérés du genre.

 

Ce petit préambule inutile est passé, on va donc risquer le claquage cérébrale en tentant l'exercice de souplesse suprême: faire la différence entre Burzum–musique et Varg Vikernes–le "people" que la presse ressort de sa cambrousse pourrie lorsqu'elle n'a plus assez de buzz pour vendre de la minute de cerveaux disponibles...

 

Burzum, la sulfureuse légende du... du quoi déjà... ha oui du Black Metal, continue son aventure musicale entamée en 1991 et dévoile son nouvel album intitulé The Ways Of Yore qui constitue la suite logique de Sôl Austan, Mâni Vestan. Depuis quelques années déjà, Burzum s'amuse à gambader dans un Dark Ambiant de pacotille teinté de Néo Folk minimaliste assez hypnotique. Les notes se veulent suaves, organiques et contemplatives. La musique flotte dans les brumes oniriques du monde imaginaire et délirant de celui qui naguère fut le Count Grishnackh. De prime abord, on est séduit, envouté par ces ambiances quasi-aquatiques.  On se laisse aimablement bercer au fil des flots d'ambiances plus relaxantes qu'oppressantes ou mélancoliques. 

 

Tout baigne me direz-vous? Oui... mais non... pas de quoi s'esbaudir. Ce genre de disques, on en trouve de pleines cagettes dans les rayons de Nature et Découvertes... De l'Ambient sans grande envergure qui clapote entre un médiéval caricatural, un Electro flagada et de la musique d'ascenseur...

Vikernes n'a visiblement pas encore appris que n'est pas Dead Can Dance qui veut.

 

L'intérêt principal (et qui ne pèse pas bien lourd) de cet album réside dans ses redondances, les treize titres abritent des thèmes récurrents, comme s'il tentait de narrer une histoire. Ainsi a-t-on bien souvent l'impression d'écouter la bande originale d'un film. Par ailleurs, l'aspect faiblard de la production offre un cachet rétro à ce The Ways Of Yore qui possède un "truc" - ou plutôt l'ombre d'un truc - évoquant la fantastique BO de Dawn Of The Dead signée par Goblin en 1978. "Cheap" tout en restant lancinant et pénétrant, Burzum a voulu singer l'ambiance sonore hallucinée de Aguirre – La Colère de Dieu... sauf que ça tombe à plat et toutes ces tentatives échouent

 

L'échec, tel est le mot qui revient sans cesse à l'esprit lorsque les volutes de l'ennui et de la poudre aux yeux se dissipent. The Ways Of Yore est un album trompeur; en l'écoutant d'une oreille, on peut le trouver agréable et cohérent. Mais un disque s'écoute avec les deux oreilles: et là, le masque tombe. Plus ennuyeux qu'hypnotique, cet album est cousu de balourdises vaseuses et d'un flagrant manque de musicalité, d'originalité et d'imagination. Fade, répétitif à l'écœurement, benêt, on est au final épuisé par ce manque absolu de consistance. 

 

Le vide.  Du rien.

 

Burzum tente et se plante. C'est dommage... enfin... c'est surtout dommage pour l'auditeur qui se fait chier comme c'est pas permis. On perd son temps, on perd patience avec ce chapelet de glougloutements sans âme ni profondeur. Seuls les passages chantés nous arracherons des tentacules de la léthargie pour nous offrir de purs moments de rigolade: Vargouille chante encore plus de traviole que feu Anton Maiden, et s'obstine à abuser des [ð] et des [θ] malgré une élocution à la Isabelle Mergault et une diction des plus nasillardes (hé, z'avez vu: pas de jeu de mots sur le "nazi-llardes"... on rigole pas avec Vargouille)

 

Ca se veut onirique, c'est mongoloïde...

 

Plus les écoutes passent, plus on se demande à quel moment commencera le guest de Godefroy Amaury De Malfète, comte de Montmirail, d’Apromont et de Papimcourt, fils d’Aldebert de Malfète et de Thibaude de Montfaucon...

 

Car en vérité je vous le dis: c'est le grotesque qui domine cet album.

 

D'une pauvreté musicale effroyable, The Ways Of Yore nous offre un voyage dans les méandres merdeux qui sillonnent l'esprit médiocre de son compositeur.

 

Si vous voulez écoutez du Dark Ambiant / Pagan / Folk jetez une oreille sur Nebelung, Empyrium, Wardruna ou plus simplement Alan Stivell, Lisa Gerrard ou encore Wojciech Kilar mais évitez ce que fait Vargouille la Fripouille lorsqu'il n'est pas devant les juges, au mitard, occupé à repeindre sa Fiat Panda à la mode survivaliste, à se prendre en photos en "Néanderthalien" tout droit sorti d'Intervilles, ou à inciter ses ouailles à voter pour un parti politique qui prône le retour aux vraies valeurs chrétiennes de la France, fille ainée de l'Eglise... 

 

Bref, bref, bref... la musique du petit Varg est aussi bancale, mal construite, faible, brouillonne, inepte, piteuse, inesthétique, bouffonne et médiocre que sa philosophie.

photo de Cobra Commander
le 17/06/2014

16 COMMENTAIRES

cglaume

cglaume le 17/06/2014 à 12:27:46

Ca donne envie :D

Crom-Cruach

Crom-Cruach le 17/06/2014 à 12:41:22

Excellente chro, je vais me précipiter pour acquérir ce bijou.

Domain-Of-Death

Domain-Of-Death le 17/06/2014 à 15:33:16

1h10 d'Ambiant/Pagan, t'as été courageux sur ce coup là ;p

mat(taw)

mat(taw) le 17/06/2014 à 16:23:15

aha, en tout cas la chro est géniale.
jamais compris l'intérêt pour ce mec surtout depuis qu'il est sorti de prison, tout ce qu'il fait est chiant et dépourvu d'un quelconque talent. Merci de remettre les choses à leur place.

Carcinos

Carcinos le 17/06/2014 à 23:19:47

Rien que le titre en écoute rend ton discours éloquent et crédible.

tortue commander

tortue commander le 01/07/2014 à 01:04:46

Le truc c'est que........ un chroniqueur plutot orienté Grindcore qui vient chroniquer un disque (merdissimal, c'est juste) de Burzum, avec une pseudo moralisation (inutile en effet, au pire il y a la touche suppr pour les choses inutiles) en intro, avec des références à coté de la plaque... (Dead can dance ?? Goblin ??????), on va pas se mentir, c'est pas passionnant.

sepulturastaman

sepulturastaman le 02/07/2014 à 10:16:10

Si je comprends bien chacun doit rester cantonné à un style particulier ???
Après quand on sait ce que l'on a tendance à prendre dans la gueule pour des broutilles, il est normal que nous mettions d'entrée de jeu les points sur les i.

Eric D-Toorop

Eric D-Toorop le 03/07/2014 à 20:12:54

Drôle de disque avec de la musique qui se veut prétentieuse ou pointue et qui se révèle vide et sans âme.

AAA

AAA le 25/03/2015 à 12:37:23

Visiblement l'auteur de la chronique à un parti-prit assez conséquent, ce qui rends sa chronique tout bonnement non professionnelle.
C'est même triste pour lui qu'il ne sache pas apprécier une musique inspirante et prenante comme celle que Burzum produit actuellement. Non il lui faut certainement du bourrin qui tape dans tout les sens pour qu'il se sente un peu rebelle pour faire son malin devant ses petits copains
Enfin pour résumé : Une chronique d'un rageux.

A_toi_connard

A_toi_connard le 17/10/2015 à 21:54:10

Hmmm. Connard.

cglaume

cglaume le 17/10/2015 à 22:03:34

Ah non: c'est Cromy qui réclamait un Troll, pas Cobra !

Crom-Cruach

Crom-Cruach le 18/10/2015 à 10:54:46

Pas un troll ça, un gobelin tout au plus.

Soleil Noir

Soleil Noir le 08/02/2016 à 01:22:03

Salut, cette chronique est à la hauteur de la méconnaissance esthétique de celui qui l'a écrit concernant la musique, pour qui connait Burzum et l'évolution artistique et philosophique de Varg. Impensable de laisser passer ce cassage en règle d'un des chef d oeuvre de Varg.

Il compose la musique avec son âme, avec son sang, alors je peux concevoir que tu n'aimes pas ce cd, certes, mais musicalement, esthétiquement, cette oeuvres atmosphérique est très aboutie et n'est pas la seule.

L'instrumentation est peu variée car on est là en face d'une musique essentiellement électronique, là où Varg arrive à toucher l'auditeur, c'est par le jeu sur les timbres, la recherche de différentes sonorités, de différentes facette d'un même son qu'il va développer dans le détail.

Là on est plus du tout en face d'une oeuvre black metal mais vraiment d'une oeuvre atmosphérique aux inspirations légèrement folklorique (je n'aime pas ce terme à la mode), on sent plutôt l'influence de mélodies qui ont été reprises dans un corpus musical propre à certains pays nordiques.

A noter également la présence parfois de percussions qui viennent ponctuer le jeu répétitif sur les nappes de son.

On est souvent en face de mélodies introspective de l'homme face à l'immensité glaciale de la nature et de son questionnement envers lui même et l'univers dans lequel il se trouve.

Cette oeuvre est résolument une composition aboutie et mûrie qui fait place au cisellement d'une pierre après l'avoir dégrossi des années auparavant à coup de guitares saturées et de blast beat...

Ne vous attendez pas à trouver une oeuvre metal qui arrache les oreilles, non, cette ouvre n'est ni plus ni moins une oeuvre d'introspection sonore...

sepulturastaman

sepulturastaman le 08/02/2016 à 12:38:21

Et mon pet c'est aussi une oeuvre d'introspection sonore ???

Ça c'est fait !

Crom-Cruach

Crom-Cruach le 08/02/2016 à 13:33:42

Sepult ' !!!! Soleil Noir prend le temps d'exposer son avis même si le premier paragraphe est un gros poil condescendant. Après on gueule de n'avoir que des kobolds...

Astre

Astre le 15/12/2017 à 23:09:48

C'est très mal connaitre Varg Vikernes et sa philosophie, son cheminement ... Vraiment. Chronique imbécile.

AJOUTER UN COMMENTAIRE

anonyme


évènements

  • Bongzilla + Tortuga + Godsleep à Paris, Glazart le 14 mai 2024
  • Seisach' metal night #5 et les 20 ans de COREandCO !
  • Seisach' metal night #5 et les 20 ans de COREandCO !
  • Devil's DAY #2 à Barsac (33) les 18 et 19 mai 2024