Eihwar - Ragnarök

Dernier né de la hype viking, Eihwar est un "duo viking" animé "d’un esprit viking" et né au cœur de... Toulouse.

Leur signature récente chez Season Of Mist leur apportera probablement une notoriété au moins égale à celle, au pif, de Skáld.

NnniiiiiiyyyyYYYYYAAAAAAAAAAAAARGH !

Et là, je fais des efforts énormes pour rester calme dès le début de cette chronique.

En effet, tout ce qui touche aux vikings constitue ma deuxième passion avec le fait d’écrire sur votre webzine préféré.

Je suis aussi reconstituteur historique.

Sur la forme, Eihwar propose une folk électro païenne énormément basée sur la rythmique. Deux chants se différencient ici nettement : un masculin peu intelligible et apparenté à des grognements et un féminin haut perché.

Pour le côté moyenâgeux obligé, on distingue des samples d’instruments à cordes et évidemment de corbeaux.

Que serait une vikinguerie sans croassements de corbeaux ?

Eihwar s’adresse aux amateurs de musique kleenex se cognant de l’histoire de ce mode de vie. Oui, le terme "viking" désignait un mode de vie. Et pas une culture de pouf remuant du boule.

Et les vikings n’étaient pas des neuneus habillés en peaux de bête avec la tronche tartinée de merdes de pigeon. En vrai, ici, même les titres des morceaux feraient passer les Amon Amarth pour des doctorants en histoire.

Le groupe est comparé, sans rire, à Garmarna dont il n’a pas le quart du millionième du talent et à Heilung pour les délires tribales mais en plus "war".

En réalité, les compos sont toutes faites dans le même moule en demeurant épiques comme un paquet de nouilles et mystiques comme une production Jacquie Et Michel.

Dès le quatrième titre, tout cela devient passablement lourdingue.

Aucune surprise ou moment vraiment prenant ne viendra émailler, en effet, votre chemin progressif vers la torpeur.

Mais, sont malins hein ! Z'ont mis un i dans le nom du groupe pour éviter de le confondre avec le titre de Warduna en quatrième position sur l'album Yggdrasil (2013). 

On se demande alors pourquoi j’ai chroniqué cette bouse pour la dézinguer : car je suis un Natural Born Hater.

Et d’où vient l’intérêt progressif pour le duo : devinez.

A défaut d’avoir du talent, autant avoir des nichons.

Crom-Cruach

le 15/03/2024