Cliffjumper - Wolf Valley

Chronique mp3 (36:09)

chronique Cliffjumper - Wolf Valley

Cliffjumper vient de Vancouver et s'est formé par dégoût envers la musique underground, trop gentille, trop frelatée quoi, genre pas assez under the ground, genre Darkthrone, tu vois ?

 

Mouais... 345 groupes se forment chaque année avec cette motivation. S'ils se mettaient tous d'accord une bonne fois pour toute, ça éviterait de se pignoler sur la pseudo légitimité de Pierre, de Paul ou de Jack. Ou de Darkthrone, qui fait de la résistance.

Si j'ai cité deux fois ce groupe d'escrocs pas tentés venant du froid, loin de moi l'idée de le comparer aux canadiens concernés ici. En effet, le premier album de Cliffjumper est digne d'intérêt, lui.

 

Les barbares concernés évoluent dans un genre nommé crossover. Une dénomination de fainéant désignant le plus souvent un mélange de genre bruitiste pour le meilleur et pour Darkthrone.

Une tambouille faite de Thrash et de Hardcore saupoudré d'un feeling crustpunk du plus bel effet (pas comme Darkthrone).

Le premier morceau entonne un mid-tempo vaguement groovy où se distingue une voix d'ogre et une basse énooorme. Rien de très folichon, je dirais même assez commun, un peu comme Darkthrone.

Passons.

Car les choses sérieuses commencent réellement avec 999. Et là tout s'emballe, tout se précipite dans une veine Neocrust à la Trap them, en moins prétentieux. Très massif, le son de Cliffjumper prend à la gorge pour distribuer des coups de boule, en rafale. Pas de nouveauté digne d'un groupe révolutionnaire, les Canadiens se contentent d'être d'honnêtes sans-culottes et c'est déjà pas mal.

"Lurk", le quatrième morceau, a le bon goût d'introduire un break post-machin, qui pour une fois ne me semble pas superflu. Heureusement, les canadiens n'abusent pas de ce genre d'artifice, préférant le bourrinage à la Black Breath. Car c'est l'opacité entombienne qui prédomine ici grâce à une section rythmique particulièrement musclée.

"The Network" crée de nouveau une simili surprise sous la forme d'instru un poil planante. Une chips avant le gros apéro que constitue le titre éponyme de l'album : un morceau HxC Crust du meilleur goût ménageant des breaks téléphonés mais particulièrement efficaces. Le chant fait beaucoup ici pour la dynamique générale.

La suite trace la route sans accrochage majeur mais sans génie également... si on met de côté l'horreur que constitue le morceau "Hands In The Dirt" ; dans le caca les mains, aurait été plus approprié comme titre, selon moi.

 

Ce premier album éponyme transpire la volonté de se faire plaisir et de faire plaisir à l'auditeur sans pour autant transformer le tout en un barnum indigeste, pas comme Darkthrone donc.

On peut supposer que Cliffjumper personnalisera sa musique à l'avenir en évitant les redites, comme... Trash Talk.

 

 

photo de Crom-Cruach
le 04/03/2014

0 COMMENTAIRE

AJOUTER UN COMMENTAIRE

anonyme


évènements