Dead Season - From Rust to Dust

Chronique CD album (40:59)

chronique Dead Season  - From Rust to Dust

A l'époque des premiers concerts (trop confidentiels) de Dead Season, il était cool d'être sur Myspace, Zuckerberg était ami avec lui-même sur FB et Chirac continuait à nous faire manger des pommes sur son 2nd mandat. Jamel Debbouze n'avait pas fait rire depuis 5 ans et Coreandco faisait ses premiers pas.

Tout ça c'était en 2005-2006.

 

Puis silence. Durant ses années, en toute discrétion, le groupe faisait des tournantes de membres dans les caves de répète : le line-up était instable, jusqu'à ce qu'il se fige autour de membres d'Ufysch (et son heavy cow-boy-tri-dimensionnel foufou et décalé), d'Hectic Patterns (qui a sorti le meilleur album de métal technique français à ce jour) et Further dimension (qui vient de sortir un album qui s'appelle "They live")

Et là tout s'accélère : 10 chansons mises en boîte puis mixées par le "quand j'le touche ça devient de l'or lillois" R3myboy et BAM ! Sortie le 15 Janvier 2013.

 

Dead Season avait besoin de s'exprimer, vite et fort !

Une fois l'inquiétante introduction passée, on rentre direct dans le vif du sujet pour un album qui s'annonce dans une certaine tradition thrash.

Pourquoi ? Parce qu'on a deux guitaristes qui mitraillent, un petit crissing de temps en temps, des soli vraiment réussis et un chanteur aussi hargneux qu'un roquet de mémé (si si c'est un compliment !).

Ce classicisme restera ancré dans les compos...dans une certaine mesure, car derrière se cache un certain fantaisisme et des écarts au genre.

Se sentant à l'étroit dans le pantalon en cuir de thrasheux, chaque membre ose se tourner vers d'autres contrées.

Le chanteur se permet des envolées un peu plus heavy ("Philosopher"), faisant parfois trembler (virilement) sa voix qui peut monter (sans taper dans d'insupportables aigus) ou descendre pour un simili-growl.

 

Clairement rentre-dedans ("Modernity", "Crawling mediocrity", "Galley slaves" et le tonitruand finish de "Tycoon Safari"), Dead Season s'acharne aussi à incorporer un côté mélodique. On pensera donc à Nevermore, inspiration, dont le groupe s'est longtemps réclamé.

Le groupe se personnalise avec une basse lourde, groovy même que l'on entraine particulièrement bien (l'interlude de luxe "Sinking into Oblivion" et "Galley Slaves" entre autres).

Dead Season n'a pas non plus peur d'aller vers quelque chose de plus technique encore que le thrash : "Galley slaves" encore, titre inépuisable de qualités entre death et "math-thrash".

 

A la fois thrash, heavy, presque math donc, le groupe ne crée pas des morceaux progressifs à proprement parlé mais s'en inspire partiellement, notamment sur la technique et les démonstrations, le bon côté pour les réfractaires au genre : ça joue beaucoup plus vite et les titres dépassent péniblement les 5 minutes.

Concis, complets, techniques et curieux, les musiciens de Dead Season impressionnent avec cet album multi-thrash.

L'année 2013 commence bien.

photo de Tookie
le 11/01/2013

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