Deceitome - S/t

Chronique CD album (42:17)

chronique Deceitome - S/t

Johannes-Andreas Hanni est né à Valga, en Estonie soviétique, et a grandi dans une famille de baptistes fervents.

Il a affirmé avoir été maltraité par ses parents, en particulier par son père, un pasteur, qu'il a fini par détester.

Johannes-Andreas a poignardé à mort sa première victime, Eimar Vibo, un marin de Saaremaa, en mars 1982 et lui a coupé une partie de la cuisse qu'il a ramenée chez lui. Il a ensuite expliqué à sa femme qu'il allait la dévorer.

Ensuite une vagabonde y est passée. Puis avec sa femme, il a projeté d’assassiner un chauffeur de taxi avant d’être arrêté. Johannes-Andreas s'est pendu en prison avant d'être condamné en novembre 1982.

 

Vous trouvez ça de mauvais goût pour une intro ?

Vous n’avez donc jamais écouté de Death Metal ou mangé quelqu'un.

 

Pour leurs deuxième album, les Estoniens de Deceitome ont décidé de se libérer des influences swedeath qui dominaient leur Ep Flux Of Ruin en 2019.

Fini le gourbi basiquement HM2-Boss donc.

Cinq ans plus tard, la horde s’est muée en un véritable monstre tout en restant viscéralement oldschool.

 

Pas de chichi dès "Pit of Despair" mais une lugubre et poisseuse atmosphère va conquérir tout l’espace. Le mid tempo de la compo va donc montrer les biscottos avec un son moderne mais particulièrement ample.

On est écrasé par une prod redoutable concentrée sur une batterie sans génie mais d’une efficacité absolue. Et quand on reprend une lichette d’air au milieu du charnier, c’est pour distinguer une basse comparable à une ogresse effrayante.

L’intro de "Absolut Zero Subsistence" vous convaincra du bien fondé de mon propos, bande de petits margoulins.

 

Car ici, la musique appelle des images.

Et pas des trucs rigolos.

 

Bien sûr on pourrait étaler tout un tas de combos cultes et mortels, versés dans le culte de la Mort mais ce ne serait pas rendre justice au groupe.

Il est un faiseur d’album à la durée de vie certaine.

"CO2 THC", nous lorgne ainsi de ses six minutes sans jamais lasser car c’est ici que le riffing prend tout son sens. Et la fin carrément mystique du morceau nous propulse un peu en dehors de notre zone de confort oldskull.

Le doom est ici partout aussi comme un vilain frangin obèse et pervers qui lorgne sans cesse sa petite sœur afin de prédire la façon dont il la mettra en terre.

 

J’ai beau avoir écouté inlassablement cette grosse poutrasse de béton funéraire depuis sa sortie, je ne lui trouve aucune originalité mais peu de défauts également.

photo de Crom-Cruach
le 20/01/2025

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