Devonmiles - We May Lack Time, But We Don't Waste It

Chronique CD album (28:34)

chronique Devonmiles - We May Lack Time, But We Don't Waste It

La scène orléanaise a de vagues ressemblances avec une famille du Nord Pas-de-Calais.

Particulièrement incestueuse, elle n'oublie pas que des liens forts les unissent.

 

Les DevonMiles, voisins géographiques des Burning Heads sont signés sur le label des célèbres punks (tout comme les Brokken Roses).

Quant à Gravity Slaves, ils sont un peu les grands frères, ceux qui ont ouvert la voie quand Chirac était président, quand rouler en Opel Kadett n'était pas ridicule .

 

D'ailleurs, ses grands frères, on les admire. Alors on les copie un peu au début. Puis...

Puis... on devient DevonMiles.

Sorte de rendu d'influences bien avalées, bien mastiquées, bien digérées.

 

On retrouve des petits bouts de Fugazi, des petits restes de tout ce qui a pu marquer (positivement) les années 90's.

Au risque de me répéter de chronique en chronique, j'éviterai de faire un énième listing, mais entre la patate du groupe, entre le son des guitares, la voix sur la brèche (pas toujours juste, mais c'est fait exprès), on sait dans quelle cour on met les pieds.

 

Devonmiles n'a pas encore les épaules pour être un caïd de la cour, ok, en même temps ce premier album a tout pour se faire remarquer.

Passons le côté familial (et quand même sérieux) qui transpire dans les sorties d'Opposite. 

Il y a aussi une face assez brutale. La faute à quelques riffs, mais surtout aux percussions : frappe sèche et directe, noyade sous un flot de cymbales.

C'est d'ailleurs la batterie qui tire son épingle du jeu, chaque titre la mettant en valeur.

 

Les paroles marquent un peu trop rarement, la faute à des lignes de chant qui manquent plus de "slogan" (comme sur "Tommy gavin") que de conviction 

 

Si dans l'ensemble on s'en tire avec un bon album bien sympathique, il manque que se fasse cette petite alchimie entre l'auditeur et les créateurs.

Il y a un "je-ne-sais-quoi" qui manque pour que la sauce ne prenne complètement...

 

...Sauf que...

 

Paradoxalement, là où un album moyen dans le style ressemble à un kleenex, ce We may lack time, but we don't waste it a le bon goût de la complexité.

Avec ses allures de galette facile à appréhender, au départ, il demandera aux fans de cette scène, pour en découvrir toutes les subtilités nées sans fioritures.

28 minutes c'est peu, mais 38 ç'aurait été trop. C'est là l'équilibre intéressant de la courte durée...

 

En attendant les fans de toute cette clique 90's emo/rock/noise trouveront une belle occasion de pleurer une époque révolue, qui même si elle évolue, est toujours aussi vivace musicalement, et trouve en la France une terre favorable aux jeunes pousses.

photo de Tookie
le 24/09/2013

1 COMMENTAIRE

Boris

Boris le 24/09/2013 à 11:38:28

Salut ! Merci beaucoup pour la chronique. À bientôt !

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