Diswar - Sounds of war

Chronique Vinyle 12" (17:50)

chronique Diswar - Sounds of war

Disrupt, Disfear, Disgust, Disclose, Disterrör, Disorder, Dishammer, Disflesh, Disaffect, Disbeer, Disease….

 

Depuis maintenant plus de 30 ans, Discharge fait des petits au quatre coins du monde tel le marin ayant une femme dans chaque port et dispensant sa semence aux quatre vents.

Avec plus ou moins de bonheur, il faut le dire. Car parfois certains rejetons croûteux sont à la limite de l'écoutable.

 

Diswar vient de Bilbao, la capitale de la province de Biscaye en Pays Basque et on peut dire sans crainte que nous touchons là le haut du panier. Pas au niveau des quatre premiers groupes légendaires de la liste précédente bien sûr, mais avec suffisamment de talent pour mériter une petite chronique sur votre webzine préféré.

Ici le son est parfaitement décent, permettant ainsi de s'intéresser de plus près à la musique des trois Ibères.

Le mimétisme avec Discharge s'exprime, pour le cas de Diswar, dans le chant hurlé rappelant quelque peu le timbre de Rat (Anthony Martin), l'actuel brailleur du groupe anglais.

Cette voix, légèrement plus haut perché, mais c’est relatif, est soutenu dans ses efforts par des chœurs grave et forcément haineux. Parfois les rôles s'inversent pour notre plus grand plaisir, évitant ainsi une redondance barbante. Depuis cette sortie, le groupe a d'ailleurs recruté un nouveau chanteur en la personne de Iñigo.

 

Sur cette galette, le rythme D-Beat est on ne peut plus classique mais l’endurance du batteur demeure sans faille tout au long des dix morceaux que constituent ce premier Lp.

La basse est particulièrement cinglante, juste comme j'aime, avec la sensation que le gazier possède des câbles à la place des cordes et a en plus compulsé depuis tout petit, le parfait manuel du Ian Fraser Kilmister en power chord. La guitare est bien sûr ici réduite à un rôle de rythmique, la plupart du temps, rajoutant une couche de plus sur le champ de mines. Pourtant les courts solos amène une dissonance rafraîchissante.

Nous voilà donc replonger au début des 80's mais sans aucun sentiment de nostalgie car les ptits gars de Diswar ont un réel amour des clous rouillés et place même un morceau acoustique ("Distraktion") montrant, que même du fond de la tranchée, l'humour peut perdurer.

 

Peu importe la faible originalité des compos, la dénonciation des horreurs de la guerre demeure un sujet intarissable nécessitant encore beaucoup de groupes ultra efficaces et du même tonneau que Diswar.

photo de Crom-Cruach
le 02/09/2013

1 COMMENTAIRE

estertorjose

estertorjose le 24/06/2015 à 17:34:20

vaya puta mierda

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