Dragged Into Sunlight - Hatred Of Mankind
Chronique CD album

- Style
Black-Death crasseux - Label(s)
Prosthetic records - Sortie
2012
Pas la peine de s'enticher de longs discours, cet album se qualifie en trois mots: True Misanthropic Evil.
La pochette signée Justin Bartlett (illustrateur pour Grave/Pentemple, Trap Them, The Secret notamment) vous donne d'emblée le ton de ce Hatred Of Mankind et la musique du combo Anglais mystérieux est à son image: poisseuse, morbide, crade et putride mais ô combien efficace ! Les 7 titres qui constituent le premier véritable album du groupe sont un bouillonnement de riffs poussiéreux et malsains enrobés dans une prod dégoulinant de placenta de zombie satanique. Étonnant d'ailleurs qu'on retrouve Tom Dring et Billy Anderson derrière les manettes tant le son de cet album est extrême, crade et oppressant... On s'en prend ras la gueule pendant 50 minutes en passant d'un gros death typé suédois 90's ("Buried With Leeches"), à un black à la frontière du necro par moment grâce à un chant abusé, gras ou ultra criard complètement possédé et halluciné (rappelant d'ailleurs leurs compatriotes d'Anaal Nathrakh) sans oublier les passages presque sludge (l'intro de "Boiled Angel"). Si les pouta pouta à l'ancienne sont de mise ("I, Aurora"), avec deux trois blast beats bien incisifs disséminés de ci de là, Dragged Into Sunlight sait aussi ralentir le tempo et nous assommer de façon quasi doomesque (l'intro de "Lashed To The Grinder and Stoned") ou ou via des mids au groove certain (la fin de ce même "Lashed To The Grinder and Stoned"). On a le droit à un véritable melting pot de musique extrême comme on n'en a pas entendu depuis belle lurette, fait avec brio, personnalité (cette prod ultra cradingue saura ravir autant les fans de Brodequin que de Black Witchery), efficacité et larsens qui font la recette parfaite d'une messe noire orgiaque zoophile qui termine en bain de sang.
Ce disque est une grosse claque dans la gueule, bracelets à clous en prime, et astique les conduits à grands coups de barbelés rouillés pour tous les fans d'un metal sans concession, noir et écorché vif. Pour tous les arrivistes qui s’intéressent au metal extrême actuel (Portal, Mitochondrion, Acephalix, Impetuous Ritual) et pour tous ceux qui sont un peu nécrophiles sur les bords et qui portaient des perfs dans les 90's en écoutant Darkthrone avant que ça soit adulés par les hipsters. A écouter en sacrifiant une vierge sur l'autel du riff un tee shirt de Beherit sur le dos. HAIL SATAN !
1 COMMENTAIRE
daminoux le 01/08/2012 à 13:25:04
étouffant et dérangeant......
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