Dreamend - So I Ate Myself, Bite by Bite

Chronique CD album (41:21)

chronique Dreamend - So I Ate Myself, Bite by Bite

Dreamend se résume à Ryan Graveface, de Graveface Records, également membre de Black Moth Super Rainbow, qui s'adonne donc ici à une ébauche de carrière solo, entouré de différents intervenants. Sur cet album, il pratique une musique assez inclassable, bancale et captivante, agrémentée d'un banjo ("Pink cloud in the woods" et son folk agité, atmosphérique aussi, dépaysant encore...), ou légèrement noisy sur le second titre, un "Where you belong" lui aussi changeant dans ses humeurs et qui nous offre une dernière minute rapide et trépidante du plus bel effet.

Chaque morceau surprend et vaut le détour, et "Magnesium light", orné de ce banjo remarquable, use de son côté percussif pour séduire, aidé en cela par des voix féminines enjôleuses. Même Interlude, qu'on aurait pu supposer brève et insignifiante, livre un instru intéressant, avant que "Repent" ne délivre lui une acoustique de toute beauté, aux voix une fois de plus magnifiques,venant parfaire la première moitié de So I ate myself....

 

L'inspiration, la personnalité stylistique aussi, est à son comble, et la suite ne déçoit bien sûr en aucun point, amorcée par le psyché et luxuriant "A thought", perturbé par des trainées noisy venant dénaturer le folk clair du bonhomme. La juxtaposition des deux est judicieuse, et on entre ensuite de plein pied dans un folk vif, à la batterie galopante, bénéficiant comme bon nombre de compos de l'album de voix convaincantes, ce qui est aussi le cas de "My old britton bones" et sa dualité acoustique-électrique probante.

 

La fin du disque est à la hauteur -on n'en est guère surpris-, entre "Aching silence", aux airs de...folk vivace et entrainant, aux voix chatoyantes et gentiment exubérantes, et les dix minutes splendides de "An admission", tout à la fois folk, pop, rock, noisy, lent, fonceur et asséné, en parfait résumé, schizophrénique dans son déroulement, de ce que Dreamend sait faire et met en place sur ce superbe album.

 

Excellente sortie donc, non-conventionnelle, intéressante du début à la fin, de la part de ce Ryan Graveface décidément prolifique et talentueux.

photo de Refuse to keep silent
le 27/11/2010

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