Dysfunctional - "John Stone lives"

Amis de la tendresse, au revoir.

Cet objet pour primate, pour gros du cou, pour bourrin est l'œuvre de Dysfunctional. J'y faisais référence, et pas qu'en bons termes, ici. Il m'a fallu revoir ma copie une fois l'oeuvre complète dans la face

Cette création bien française a bien quelques passages doux pour que les lopettes dans mon genre puissent se reposer. Après tout on n'est pas que des bêtes, et les nantais ne le sont pas non plus.

La ville de Loire-Atlantique recèle décidément d'excellents éléments parce que vous l'avez compris : "John Stone lives" a de quoi faire bander un âne mort...à condition qu'il eut été metalleux.

Tout commence par une introduction. Cette infaillible logique musicale est souvent dispensable, un peu comme les préliminaires : après tout, on sait que ça finira par du rentre-dedans.

Pourtant, cette fois-ci, les 45 secondes "Fridge" sont utiles, informatives et même...agréables !

On va vite comprendre que le son est froid, chirurgical. Et de cette précision clinique la musique de Dysfunctional est une maladie nosocomiale bien salope :

Il y a absolument de tout dans cet album. Tout ce qui en fait un bon album, tout pour faire bouger la tête et le reste.

Aux côtés de gros riffs syncopés hyper-lourds se trouvent des ambiances froides, gelées ou même quelques petites envolées claires.

Quelque chose à mi-chemin entre Textures et Meshuggah sans en emprunter complétement le son. Et s'il y a bien un point sur lequel s'arrêter c'est celui de la prod'.

Pas franchement nickel, c'est surtout pour sa froideur qu'on retient les choses, et ça me rappelle pas mal un mix entre Fragment  et Mnemic : donc d'excellents moments.
« John stone lives » combine aussi des accents un peu synthétisés sans être hyper-cyber.

Il y a aussi des réminiscences de Zubrowska qui viennent en tête, pas hyper audibles, mais cela faisait longtemps que la violence intelligente n'avait pas eu aussi bon représentant.

On en n'est pas encore à la palme de l'originalité malgré le mélange un peu cyber, un peu HxC, un peu de métal etc. mais peu importe : le boulot est si bien fait que cela va au-delà des attentes.

Un objet qui n'a rien d'une musique "futuriste", d'anticipation, mais parfaitement dans l'air du temps. Et c'est très bien comme ça !

Tookie

le 28/04/2014