Earth Crisis - Breed the killers (réédition)
Chronique CD album (40 minutes)

- Style
HxC straight edge - Label(s)
I Scream records - Sortie
2008
écouter "Album complet"
Qu'on se le dise, je ne comprends ni le principe des rééditions, ni le mouvement Straight edge et encore moins le veganisme. Mais comme il faut de tout pour faire un monde, Breed the killers des Earth Crisis (néo-reformés) ressort avec ses textes à faire frémir un buveur de bières carnivore stone.
Pourtant, force est de constater que ce qui avait de la gueule en 1998 en a encore aujourd'hui. Puissant, dans le discours, le groupe excellait dans l'efficacité musicale.
C'est du métal/hardcore avec (presque) tout ce qu'il y a de plus basique, mais l'album fait mouche dans son ensemble par sa brutalité qui ne baisse jamais d'un cran.
La réussite de certains riffs (à commencer par "End begins", le lancement de "Filthy hands to famished mouths" etc.) marquent la force de cet album.
Au sujet des paroles, les textes apparaissent comme l'apologie d'un certain art de vivre et d'une politique morale stricte. Les paroles lisibles ici sauront être appréciées par chacun à sa manière.
Quant au chant, il ne faut pas s'attendre à quelque chose d'original : ça hurle de la première à la dernière seconde, pourtant certains morceaux se distinguent par un certain groove accentué par la guitare sur "Drug related homicide", toujours est il que la puissance qui s'en dégage n'est pas à la portée de tous et qui à elle seule impressionne.
Et si Karl Buechner devait avoir un alter ego charismatique ce serait bien Rob Flynn de Machine Head dont l'apparition sur "One against all" donne une certaine plus value à cet album.
Sorti à l'époque sur Roadrunner, I scream records propose cet album avec deux titres live qui donneront aux néophytes une petite idée de la conception du métal/hardcore des 90's et surtout de sa puissance...
Ce Breed the killers n'avait pas eu en 1998 l'impact commercial qu'il aurait pu mérité venant d'un groupe qui apparaissait alors novateur. D'un intérêt un peu léger (2 titres live) pour les possesseurs de l'objet, cet album permettra aux curieux qui découvrent ce "phoenix coreux" (le groupe reviendra en 2009 avec un nouvel opus) de ressentir la testostérone des pits de la précédente décennie.
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