Failure - Magnified

Chronique CD album (50:48)

chronique Failure - Magnified

La dernière fois, je vous parlais de Fantastic Planet, le fantastique (sic) et dernier véritable album de Failure, mais il serait injuste de parler de ce groupe sans aborder leur précédent et deuxième album qui nous donne lui aussi l’occasion de se manger deux trois tartes maison sur le coin du museau.

 

En effet, s’il est moins long et riche que son successeur, Magnified reste à mes yeux le genre d'album ultra inspiré qui peut tenir la dragée haute à toutes les scènes alternatives, grunge et noise de la planète. La formule est pourtant simplissime : on reprend la tambouille grungy de Seattle et on la fait carburer aux effets planants et aux diverses influences SF. D’ailleurs, je serais pas surpris si, à l’époque, un scribouillard comme moi avait dénommé ça grunge de l’espace ou grunge du futur… Qu’est ce qu’on peut être con, hein ! Au niveau de l’arsenal utilisé tout le long de ces 10 titres, on dénombre une basse saturée à l’extrême, des guitares tantôt ultra frontales, tantôt noyées dans 12000 effets, une batterie hyper organique comme je les aime et un vocaliste à la limite de la justesse mais qui compense amplement ce défaut par des tours de chant vraiment très inspirés.

 

Du reste, on a ici une véritable collection de titres tous plus tubesques les uns que les autres et en toutes circonstances. En effet, on bouge la tête facile et, la minute d’après, on plane gentiment… C’est une fois de plus cette alternance entre des titres catchy au possible et d’autres plus contemplatifs et mélancoliques qui fait d’ailleurs la marque de fabrique du groupe. Après, et sans pour autant rendre justice à chaque track de ce putain d’album, je pourrais quand même énumérer quelques tueries parce qu’elles le valent bien : "Frogs", "Magnified" ou encore "Undone" au rayon du coup de boule gratuit mais aussi "Moth" ou encore "Empty Friend" dans celui de la mélodie qui met tout le monde d’accord. Et j’ai pas encore parlé de "Small Crimes", monstrueuse conclusion sludgy et désespérée de plus de 7 minutes… On ne s’en remet qu’assez difficilement.

 

Quoi dire de plus si ce n'est que Cave In a fait une super reprise de "Magnified" et que cet album est au moins aussi incroyable que sa pochette est ridicule ? Rien, makache, nada, nichts, merci beaucoup, bonsoir.

photo de Swarm
le 03/06/2012

8 COMMENTAIRES

el gep

el gep le 04/06/2012 à 19:38:33

Tes chroniques m'avaient alléché mais je déchante. Je trouve ça émotionnellement vide. Dommage.

swarm

swarm le 07/06/2012 à 18:13:13

haha ! subjectivité, goûts et couleurs, ouais... Mais, dans le fond, j'ai raison et tu as tort :)

Sam

Sam le 08/06/2012 à 06:19:23

arggg essaie encore un peu, ce groupe est génial! Il faut aussi remettre le disque ans son contexte et surtout son époque pour l'apprécier à sa juste valeur!

mat(taw)

mat(taw) le 08/06/2012 à 09:05:54

moi cette pochette en mode nevermind sous champi dans les marais elle me bloque

Sam

Sam le 08/06/2012 à 09:27:07

Rooo la comparaison avec Nervermind mais putain t'as raison!!!

mat(taw)

mat(taw) le 08/06/2012 à 10:13:45

bah ajoute un billet juste devant, prends 2/3 acides et t'y es

el gep

el gep le 12/06/2012 à 15:13:55

Bah vous savez, j'ai été fou de Jane's Addiction et de certaines choses qui les ont suivis, par exemple, alors pour le contexte je crois que je vois... mais non, ça colle pas chez moi, je trouve toujours ça creux. Bref. Cela dit, c'est du juste du Rock et ça devrait pouvoir s'apprécier en dehors de tout contexte/époque, ça serait le signe d'une musique vraiment forte.

Geoffrey Fatbastard

Geoffrey Fatbastard le 12/06/2012 à 17:26:19

vous confondez pas avec Silverchair, le Nirvana du pauvre?

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