Francky Goes To Pointe-à-pitre - s/t

Mince, je pensais pas en arriver là un jour. Avoir la pression pour vous parler d'un disque, c'est une chose, avoir la pression pour parler d'un osni, c'en est une autre. Matez le blase, ça cause de Math-Zouk- Noise-machin. Diantre !

Enfin ça tombe bien, vu que j'ai déjà écris tout le bien que je pense du Math-Rock à maintes reprises. Tout de suite, je suis en condition.

Math-Rock/Zouk-Métal... je vais mourir et je reviens.

C'est le moment, de vous parler un peu de Pidji, notre boss vénéré... un gentil gars, conciliant, dans le sens le plus noble du terme. Grâce à lui, sa vision, ce webzine parle de Rock autrement. Les genres les plus obscurs au plus décriés en passant par les plus creux trouvent toujours une plume alerte... un clavier bien tempéré, qui magnifie toujours – Oui, Toujours – l'ensemble des oeuvres proposées... Oui, vous lecteurs, comme nous chroniqueurs, on écoute moins bête depuis que l'on pratique le Core and Co.
Math-Rock/Zouk-Métal... (angoisses)

Un oeil distrait sur la setlist de l'objet, et l'on remarque rapidement que la blague ne s'arrête pas si vite que ça. « Clintis wood », « Rockamazouck », et pourtant nous ne sommes plus en 1984. S'ajoutant aux Poil, Cheveu, Poutre, Parpaing, Velooo, Ni, Marylin Rambo et autre Paris Hitler, les frenchies auront choisis pour l'après 2005 de proposer, à foison, les noms les plus stupides possibles. Frankie goes to Point-à-Pitre... mais j'ai pas de bol, c'est pas possible. Welcome to the pleasure dome est un de mes albums préférés... ce qu'il faut subir, vraiment !
Tiens dans cette liste, s'ajoute Pneu dont on retrouve Jay à l'une des six cordes (Pierre-Louis Headcases et David Mr Protector complètent le tableau).

Math-Rock/Zouk-Métal... (17,9 au tensiomètre)

L'honnêteté intellectuelle est d'emblée rafraîchie par cette promesse de mélanges. On ne parlera pas encore de joie (faut pas rire), mais bien davantage de choix assumé. Et ce n'est déjà pas si mal que ça... C'est que même dans les genres de niche, la confusion est monnaie courante. Dans le registre des oreilles bien dégagées, les belges d'Unik Ubik avaient marqués les esprits l'an dernier ; et FGTPAP a les démangeaisons nécessaires pour nous faire passer un aussi bon moment. Semble-t-il ?

Le trio tourangeau ose la brutalité chaloupée. Les mélodies à la cool expédiées, la frappe de mule, les pincements nerveux sur la SI... tout y est. En plus, ça se veut dansant. Ça joue bien forcément. Les trois briscards ont l'expérience nécessaire pour tenter le lâcher-prise. « Eye of the Toucan » en carte de visite pour bien comprendre le propos.

Il ne fait aucun doute que leur Heavy-noise en chemises à fleurs fasse son effet en live. Le terme musique vivante, leur va à merveille. Clairement, sur disque, c'est autre chose... même pour les amateurs forcenés des branlettes de frettes. Les duettistes n'évitent pas les collisions qui ne sont pas toujours heureuses. Du coup, l'auditeur a besoin de pas mal de concentration, laissant l'instantané-fun de côté. Merci à l'intro de « Zouk love » pour cette belle respiration si nécessaire.

Ne vous méprenez pas, cette musique à bières et rires mérite bien mieux que son préposé rôle de détente. Mais il y'a fort à parier que lorsque vous allez participer à l'un de leurs concerts, vous vous en fichiez complètement.  

Eric D-Toorop

le 25/06/2015