Front Line Assembly - Mechanical Soul
Chronique CD album (57:47)

- Style
Electro-Indus - Label(s)
Metropolis records - Date de sortie
15 janvier 2021 - Lieu d'enregistrement Vancouver, Canada
- écouter via bandcamp
FLA, Frontline Assembly ou Front Line Assembly selon la préférence des maîtres à penser. Dans ton parcours d'amateurs de musiques bruyantes et (on l'espère) variées, il y a de forte chance, que ce nom a attiré ton regard, à défaut de ta curiosité. - Ouah, de l'Electro-synthé à la Depeche Mode, ce sera toujours mieux l'original ! -
Pourtant les noms de Christian Olde Wolbers et Dino Cazeres ou Devin Townsend auxquels sont rattachés FLA, auraient pu te mettre la puce à l'oreille.
Dans sa longue traversée du désert et de manière anecdotique, l'ex bassiste de Fear Factory a joué des parties guitares pour eux au milieu des années 2000. Tout le contraire pour le Canadien zappaesque, qui bien avant City (1997), fut découvert par Front Line Assembly qui ira samplé quelques parties guitare pour un album résolument Metal-Indus - Millenium (1994) avant que celui-ci ne joue pour de bon sur le suivant Hard-Wired – album majeur – qui ira jusqu'à inspirer le City fondateur du père Townsend.
Dino Cazeres, en bon copain, prêt à rendre service, se retrouve à donner le coup de main nécessaire.
Effectivement, avisés lecteurs, cessons les raccourcis faciles. D'autant plus que les participations des Fear Factory ne sont pas des plus mémorables. Front Line Assembly est bel et bien un groupe Electro tendance Indus et sans doute l'un des meilleurs.
Lorsque Bill Leeb quitte Skinny Puppy et monte Front Line Assembly en 1986, c'est une forme de bravade. The Man next door, qui pianote derrière le performances scéniques de Nivek Ogre et les structures élaborées par cEvin Key a, lui aussi, envie d'un peu de poussières d'étoiles.
La rencontre déterminante avec Rhys Fulber (présent sur la majeure partie des productions de FLA) fera le reste. Chacun trouvant sa place. Leeb au chant et en mode performer, Fulber en mode patron de la boutique.
Le reste, une inspiration marquée par les textures sonores, si des synthés sonnent comme ça dans l'Electro, même la plus commerciale et actuelle, il y a un peu de FLA derrière. Fulber est l'homme derrière le très rentable Delerium et aussi dans l'ombre de Paradise Lost période post Draconian Times et Fear Factory bien sûr (entre 1993 et 2004).
Dans ce dix-septième opus, toutes les recettes délivrées depuis 3 décennies sont présentes. Pas l'ombre d'un ukulélé à l'horizon. Et forcément, si vous êtes fans du genre, ces musiques très texturées devraient vous combler. Elles parviennent à remplir le vide d'un univers futuriste toujours singulier mené par le chant asthmatique de Bill Leeb.
Le fidèle Dave Mc Kean offrant une nouvelle pièce d'art en guise d'artwork.
Et la fidélité et l'amitié, ce n'est pas vain chez FLA, Jean-Luc Demeyer de Front 242 (influence majeure pour le duo) se voit convié sur le « Barbarians », un ancien titre refait parce qu'il ne supportait pas le poids des années selon Leeb.
« Unknown » en single annonciateur est aussi une forme de quintessence du duo Leeb/Fulber. La petite marotte des virus et de l'extinction des masses (dans leurs thèmes depuis presque toujours), bien présente également.
Les intentions connues sont bien présentes et c'est sans doute le reproche que feront les ultras. Par contre, pour celui qui veut découvrir, c'est l'album parfait.
1 COMMENTAIRE
el gep le 26/06/2021 à 15:59:52
Merde, c'est vraiment Dave McKean qui a mis ce cul sur cette pochette?!?
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