Frozen Soul - Glacial Domination
Chronique CD album

- Style
OSDM - Label(s)
Century Media Records - Sortie
2023
écouter "Arsenal Of War"
Avec leur deuxième album, les Texans ici présents ne cachent pas leurs amours de la graisse de phoque, d’Obituary et de Bolt-Thrower.
Pour prophétiser son refroidissement climatique, Frozen Soul adopte donc une politique simple : celle du death old school au groove sans pitié.
L’ambiance d’Horror Movie renverra directement au mythique THE THING de Big John CARPENTER en utilisant des plages de synthé toutes kitchs mais s’intégrant parfaitement au premier degré assumé du bouzin.
Le Ricain GosT, producteur de darksynth/slasherwave, se charge ainsi de nous replonger dans de vieilles VHS mythiques. De celles dont on achète les tee shirts 40 ans après.
Moi du moins.
Sur l’intro du obituaresque "Frozen Soul", on croit donc voir apparaître un hélico chelou poursuivant un husky chelou, pour le dégommer au fusil à lunette.
La section rythmique ne fait ainsi pas dans la gaudriole. Et le chant ne varie pas, ne fait aucune fioriture.
Figé sur sa ligne, il vous écrase lugubrement sur la surface d’un lac gelé, laissant votre sang se cailler. Sur "Morbid Effigy", le John Gallagher de Dying Fetus viendra alors en renfort, au mic, pour des borborygmes barbares datés de la dernière Grande Glaciation.
Plus surprenant, Matthew K. Heafy de Trivium co-écrit le titre éponyme de cette plaque de givre (il pond aussi son ptit solo), avec un rendu pas si loin d’un early Amon Amarth. Bon le gazier est à la co-prod du bouzin, ceci explique cela.
Alors, si le son sonne d’actualité et point trop vintage, il apporte un côté finalement assez chaleureux au milieu d’un permafrost de riffs en béton. Heafy a bossé également sur le redoutable "Abominable" pour un rendu assez Memoriam.
Et puis "Arsenal Of War "pourrait réellement avoir été pondu par la bande de Coventry avec un featuring de Reese Alavi de Creeping Death. Écrit en hommage au défunt frère du chanteur, cet iceberg de puissance sonne comme la victoire du cruel Prince Nekron dans un film de 1983 dessiné par le maître Frazetta. La pochette du bouzin est ainsi parlante pour les boomers.
Glacial Domination est une série B de luxe.
Les rebondissements sont connus et on sait que tout ceci finira mal au fin fond d’une crevasse.
Peu importe, car la plaque est redoutablement composée sous influence, avec juste ce qu'il faut de caméo pour les amateurs de musique de genre.
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