Goatvermin - Goatvermin

Chronique K7

chronique Goatvermin - Goatvermin

Mitrailleuses dans ta K7. Mitrailleuses dans le poste ! War Metal ! Serait-ce la guerre ? Quelle guerre ? Qui sont les ennemis, vite, qu'on les désigne, qu'on en trouve, qu'on en chie ! N'importe quel bouc fera l'affaire !

Misère... Sans aller jusqu'à la guerre, il y a matière à être en colère, de nos jours. Enfin, je sais pas vous, mais moi je suis en rogne contre tout et n'importe quoi, en ce moment. Par exemple, les foutus fieffés branleurs de lieux communs à deux balles dans les commentaires, partout sur le net. Oh non, ce n'est pas le pire, loin de là, c'est rien du tout, même. Mais au moins, ça, ça peut garder un certain rapport avec Core And Co. Je ne vais pas commencer à énumérer toutes les bonnes raisons qui me donnent envie de sortir dans la rue et tirer à vue. Ou de tirer sur moi-même. Kif-kif, au bout du compte, Nema Satan.

En attendant, Goatvermin me fait du bien en alimentant la pureté brûlante de ces sentiments.

 

Nous sommes en 2012, et les peintures de guerre noires et blanches, ou les tenues camouflages et les cartouchières, ne sont plus des accessoires obligatoires. En tous cas, les trois vilains à casquette de Goatvermin s'en passent bien. Tant mieux, on n'est pas en plein carnaval... mais en plein carnage musical. Et vous en conviendrez, à l'écoute de cette cassette (superbe avec ses plaques de rouge métallisé), vitupérante et agressive, c'est au cœur conquérant du combat qu'on se sent plonger.

YAAAAA-TAAAAA !

 

Du Metal violent, donc, qui emprunte des armes au Black et au Grind, sans abuser du blast beat épileptique, cela dit. Ça n'empêche pas la caisse claire d'être perforante, le mode préféré des perceuses qui veulent tout traverser. Elle cadence entre de très rares instants lourds limite sludge, des mid-tempos qui défoncent tout, et donc des blasts qui ne s'amusent pas à gagner des concours de vitesse, mais qui vous clouent sur la croix vite-fait. Avant de sceller des cercueils à la chaîne. Les voix sont dissoutes dans de la distorsion fluorhydrique. Quelques samples-chants-de-bataille vont et viennent par vagues malsaines, et ajoutent du chaos au Grand Bordel infernal, les morceaux se suivent et s'enchaînent et creusent des tunnels dans les montagnes. Pas besoin de les déplacer, ainsi minées, elles n'ont plus qu'à s'écrouler !

Plouf.

 

Faut que j'arrête les métaphores, je vais finir par salement amocher la crédibilité de Core And Co. Ahahahahah ! La quoi ? La « crédi-quoi ? » ?!?

Connais pô.

 

Je parlais de Huata dernièrement, comme quoi c'était de la musique de genre. Bah Goatvermin aussi. Avec les codes haineux qui vont avec. Et Satan, bien-sûr. Encore lui.

Ainsi, dès le début de « Satanik Chainsaw Sodomy », on est averti. Avec donc cette pré-intro barbelée de détonation automatiques et de voix diabolique. L'intro musicale proprement dite est martiale, gros riff lent au menton haut et fier, avant une grande accélération, directe dans les valseuses. Le morceau jouera sur ces deux tableaux : lenteur asymétrique et vitesse modérée mais inexorable. On recevra même de la voix pitchée (dans le grave de porc), méconnaissable, en plein visage.

Ça sent le mollard hautain, déversé par litres avec une morgue de bâtards barbares.

 

Après un début vraiment énervé, « Jesus Flesh Cannibal » se joue ensuite d'un rythme en trois temps via un riff de gratte très Black Metal, bien senti et étonnamment euh... mélodique. Une césure purulente qui, en très peu de temps, réussit à imposer une belle ambiance, avant sa non-conclusion toujours aussi Noire, mais bien plus violente.

 

« Satanik Holocaust » déboîte ensuite, sans qu'on ne comprenne rien à ce qui nous arrive. Pas de transition. Quelle brutalité ! Quelle colère !

Je rêve ou y'a un plan de voix limite Goregrind qui déboule ? Oui, je rêve, l'effet pitch, sans doute...

Et « March Of The Rats » voit même surgir un solo de gratte éclair avec de grands coups de vibrato-bite à piques !

 

Putain, les tanks sont en ville, labourant le bitume afin que le sol accueille l'offrande de sang, de merde, d'os brisés et de chairs en bouillie, de désastre et de gâchis. Ahahahaha les amis, qu'est-ce qu'on s'prend dans la gueule ! « Nekro Panzer Execution » est... une exécution de masse ! Célébrons la vermine !

 

A un moment (« Celebration Of The Vermin », justement) on goûtera même un très court plan basse-batterie bien teigneux, qui ne sert qu'à relancer la machine de plus belle, sur une guitare sourde à bulles grasses volcaniques et charley écrasant (certainement fabriqué à partir de deux boucliers frappés de l'emblème du bouc nécrophile).

 

Tout se tient terriblement (en phalanges sanglantes et resserrées) dans le seul but de te sonner, de t’annihiler. Cette cassette est une punition. Un gros truc compact qui ne fait pas de chichi, qui pue l'honnêteté et qui n'a besoin d'aucun discours pour exister et triompher... Et qui n'a certainement pas besoin d'une chronique de merde, écrite par un mou du bulbe dans mon genre. Mais bon, je me fais plaisir, c'est tout, ces gars-là ne m'ont strictement rien demandé.

 

La cassette se termine par l'hymne « Satan's Glory » et sa solution finale très très Metal, vous savez, le Metal qui fait mal, le Metal qui ne joue pas d'effets de manche, qui ne se branle pas sur sa grosse disto ou sa batterie sur-gonflée et complètement artificielle. Non, un gros truc qui tourne, qui tourne, un gros assemblage vicieux et hargneux : du vrai bon Metal martial, c'est tristement rare, ouais.

Samples de fin : quand t'as plus de balle, tu attrapes baïonnettes, masses d'arme, épées, coutelas, haches, casseroles, francisques, serpettes, tout ce qui peut couper, broyer, écraser, creuser et t'y vas, tu fonces, tête baissée.

 

Pas de pitié pour les porcs, Goatvermin trace droit sa route sans se préoccuper du bien et du mal, la rage au ventre, quand ce n'est pas de la haine. Pure et glacée (deux boules, un doigt de vodka et une gaufrette, SVP).

OK, je me calme, ce n'est que de la musique.

Musique de genre, disais-je ?

Oh non : musique de guerre, musique de guerre.

 

MUSIQUE DE GUERRE, BORDEL !

Putain, ça fait du bien.

 

N.B.: Goatvermin devrait sortir quelque chose d'autre cette année...

photo de El Gep
le 21/02/2012

5 COMMENTAIRES

Cobra Commander

Cobra Commander le 21/02/2012 à 11:05:50

Effectivement, ça a l'air fin!

Crom -Cruach

Crom -Cruach le 24/02/2012 à 10:17:08

Une bluette quoi...

Ukhan Kizmiaz

Ukhan Kizmiaz le 25/02/2012 à 08:36:22

Des potes à UFO Gestapo ?
ça nettoie bien en tout cas

el gep

el gep le 25/02/2012 à 11:22:21

Nope, pas des potes à Ufo Gestapo. mais des potes à GAYSTAPO, peut-être...

el gep

el gep le 27/02/2013 à 18:06:45

Et donc la nouvelle K7 est dispo: http://www.coreandco.fr/forum/viewtopic.php?f=4&t=3121

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