Godisdead - II

Chronique CD album (57:16)

chronique Godisdead - II

On aura tout vu.

 

Et pourtant, je ne regarde jamais à quoi ressemblent les membres d'un groupe que j'écoute. 

Bon évidemment, s'il y a une chanteuse ou que les noms sur le line-up annoncent une femme, ma testostérone et mon côté beauf prennent le dessus.

 

Mais pour Godisdead, bien que sachant le groupe composé à 100% de "cojones", j'avais d'autres interrogations, plutôt féminines : comment sont-ils habillés ? 

Parce qu'il y a un gros potentiel vestimentaire basé sur leur musique.

 

Un maquillage à la Immortal avec le combo chapeaux de cow-boys/santiags serait non seulement du plus bel effet...mais musicalement ça collerait !

Vraiment, on aura tout vu...et surtout tout entendu.

Ce n'est pas l'intro qui nous met sur la voie.

Une voix féminine, plutôt enjôleuse sur un fond musical qui l'est moins lance l'album.

 

Une première surprise parce que la 1ère piste n'augure en rien de ce que l'on va entendre, sauf que l'ambiance n'est pas à se péter les zygomatiques.

Bien au contraire. C'est assez rageur, relativement cradingue sans être « gadoulleux ».

 

Plutôt déroutantes, les premières écoutes ne sont que des étapes de décantation.

Il s'agit de se retrouver au milieu des instants de fureur, de lourdeur et d'autres carrément ambiants avec ce clavier qui frigorifie le son en 2 poses d'index.

 

L'intérêt du groupe ne réside pas dans la technique. Il y a bien quelques dérives avec de sympathiques (et assez nombreux) soli qui plantent d'ailleurs plutôt bien l'ambiance, mais le véritable désir du groupe est de surprendre avec de l'efficacité.

Un pari plutôt compliqué que le groupe réussit à plusieurs reprises à relever.

C'est direct, violent. Incisif, acéré.

Mais c'est aussi des morceaux aux structures mouvantes. Bien malin celui qui sera ce qui nous attend d'une piste à l'autre ou au sein d'une piste.

 

Sitôt une étiquette collée à Godisdead qu'il l'arrache pour en prendre une autre.

Entre le noise, le black, des influences presque thrash ou punk et d'autres bien stoner, il est parfois difficile de se repérer pour les auditeurs qui sont en quête de simplicité.

 

Dans ce noir musical, le temps peut parfois paraître long malgré son cadre de 45 minutes : le mélange des genres atteindra certaines limites (entre le chant, le son "direct") pour quelques paires d'oreilles. 

On distingue néanmoins un sens de l'esthétique dans ce crasseux sombre qui vous contentera autant qu'il ballottera.

photo de Tookie
le 25/04/2014

2 COMMENTAIRES

Xuaterc

Xuaterc le 17/06/2018 à 14:17:19

Ceci est un communiqué de Jean-Michel Jmeréveilledixansaprèslabataille: c'est plutôt sympa ce truc, l'image du corpsepaint avec le stetson correspond plutôt bien

Xuaterc

Xuaterc le 17/06/2018 à 16:23:53

Merci Tookie

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