Gohrgone - In Oculis
Chronique CD album

- Style
Death - Label(s)
Autoprod - Sortie
2019
écouter "The Executioner Of Medusa"
Y paraît que le mythe de Persée et de Méduse est une allégorie de la puissance du féminin, du pouvoir du regard et de l'angoisse de la castration.
Bigre.
De là à faire du troisième album de Gohrgone, un pamphlet pour le MLF, il n'y a qu'un pas à franchir.
Surtout que les Parisiens traitent ici la figure de Méduse sous un angle original, même si déjà connu : faire de cette créature mortelle, petite-fille de Gaïa et d'Océan, la victime d'un complot céleste. Une créature tragique autrefois belle et aimée de Poséidon et dont ce vilain petit arriviste de Persée fut le meurtrier.
C'était la minute mytho. Merci pour votre attention.
Ici on cause de Death teinté de Black dans la droite ligne de Finis Ixion. Simplicité et authenticité restent donc des leitmotivs. Ainsi, le soufflé est bien nourrissant. Il gonfle dans le four et dans le slip pendant les trois premiers et massifs morceaux.
Il retombe malheureusement un poil "Weak Ones Deceived" trop long d'une bonne minute mais la plage éponyme de l'album relève le barreau de nouveau.
La grosse ambiance s'installe alors définitivement.
La production ample et DIY se pare de guitares bien grasse et d'une rythmique groovy. La basse est également audible, ce qui est toujours un gros plus, trop rare, quand il s'agit de Death. Chaque instrument respire bien alors que nous suffoquons, sérieusement.
Car "The Executioner Of Medusa" ne fait pas rire sur l'Agora. Le brailleur étale ainsi tout son talent entre grognements chthoniens et hurlements de sorcier carbonisé sur le bûcher. "Deprivation Of Self" casse ensuite les bras, les jambes et la vertèbres avec sa lourdeur toute bolt-throwerienne. Un titre forgé chez Hadès et fait pour le Live.
"Opportunity King" est le titre le plus court de la plaque mais sa construction d'une efficacité destructrice vous fera bondir dans votre chiton.
Chiton : vêtement de la Grèce antique en lin parfois plissé, cintré à la taille, porté par les hommes comme par les femmes.
C'était la minute histo. Merci pour votre compréhension.
"The Prophecy conclue cette brutale tragédie moderne par un mid tempo terrassant avant l'outro de rigueur.
Solide comme le Parthénon et puissant comme une phalange hoplitique, In Oculis avance sans faillir en nous écrasant la mouille, pour finir, sous sa spartiate de cuir.
En toute chose, c'est la fin qui est essentiel.
Aris « MozerFucker »Tote
3 COMMENTAIRES
cglaume le 19/02/2020 à 12:47:09
Aris « MozerFucker »Tote
:D
Toute oui, et non pas Onford :(
cglaume le 19/02/2020 à 12:47:36
Tote, pas Toute, sacrebleu !
Tookie le 27/02/2020 à 09:04:55
C'est toujours aussi cool, mais j'ai du mal avec le changement de son de la caisse claire...C'est con, c'est un détail, mais j'entends que ça !
AJOUTER UN COMMENTAIRE