Gorgon - Traditio Satanae
Chronique CD album (39:59)

- Style
Black Metal - Label(s)
Osmose Productions - Date de sortie
11 juin 2021 - Lieu d'enregistrement France
- écouter via bandcamp
Je ne vais pas vous refaire le coup du Blackeux (au moins) quadragénaire qui a appris avec une once de nostalgie le retour de Gorgon en 2017, après 16 ans de silence. Xuaterc l’a d’ailleurs très bien formulé sur notre ‘zine lorsqu’était sorti en 2018, sans surprise chez Osmose Productions, le 5e album intitulé The Veil Of Darkness. L’esprit underground inscrit dans sa chair depuis l’origine du projet né dans le sud du pays au tout début des années 1990 (cela en ferait-il d’ailleurs un des plus vieux groupes français de BM ?), Gorgon par l’entregent de son fondateur multi-instrumentaliste Christophe Chatelet, avait alors réussi son come-back.
Pour Traditio Satanae, second album de la renaissance, nous avons droit à du meilleur boulot encore que sur The Veil Of Darkness. On retrouve ce Black Metal primal, à la fois brut et brutal, animé de la même rage hargneuse qu’à ses débuts et bonifié par une production massive. Techniquement, rien à redire ! Rares sont alors les pièces de cette partition féroce et bien épaisse qui ne tapent dans le mile (un petit bemol pour "Sacrilegious Confessions" malgré le bon passage et la décélération à partir de trois minutes). Le chant haineux de C. Chatelet marque et réconforte, devenant un élément-clef de cet élan tempétueux. Aaaah, mais quel bonheur ressenti quand est matraqué le titre refrain « Blood Of Sorcerer » et plus encore, à la fin du titre conclusif, les mots « At The Beginning There Was Hate » ! Tandis que "Death Was Here" et "Traditio Satanae" (à la superbe entame diabolique et à la basse incandescente) te scotchent les tympans au fond des conduits auditifs, Gorgon surprend avec "Entrancing Cemetery" dont le mid-tempo est enrichi lors de la dernière minute d’une réelle force mélodique. Les 80 secondes martiales de "As Dawn Will Be Slow To Come" permettent de reprendre son souffle, avant l’emballement final de trois titres au rythme particulièrement soutenu, autant de délices punchys bien old-school.
Allez, venez subir votre châtiment, venez mériter ces 11 titres et 40 minutes de pure virulence tempétueuse non feinte aux riffings tonitruants et aux rythmiques implacables ("Let Me See Behind", "My Filth Is Worth Your Purity") qui, à l’issue, passent crème les uns comme les autres ! Plaisir régressif certes, mais authentique !
1 COMMENTAIRE
Crom-Cruach le 19/07/2021 à 11:14:25
Hey ! J'aime bien. C'est bourrin et très classique à la suédoise.
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