Grave Infestation - Persecution of the Living

Avec son blase et sa pochette, le premier skeud des Canadiens de Grave Infestation ne tape évidemment pas dans la synth-pop polka psychédélique.

Avec un pied dans la scène ricaine, un autre en Finlande et un autre encore en Suède (oui ça fait trois pieds), un grand écart entre les 80’S et les 90’S, Persecution Of The Dead nous plonge dans une fange putride mangeant dans les gamelles dégueulasses d’Obituary et surtout d’Autopsy.

Pourtant même si des références obligées ont été citées, Grave Infestation impose une aura méphitique et personnelle à même de draguer n’importe quel être vivant amouraché de trucs morts.

Ainsi s’enchaînent sans faillir les plans les plus bourbeux et sinistres mâtinés d’accélérations déviantes pataugeant dans une ambiance crusty d’os broyés du plus bel effet (C'est pénible les longues phrases, je trouve perso).

Le son est donc un régal marécageux mettant un peu en arrière un chant grondant comme une bête menaçante tapies au fond de vos cabinets. Oui c’est plus puant que sous votre lit, en toute logique. Et imaginez alors que vous êtes entrain de poser votre pêche et qu’un truc pourrissant surgissent du cloaque de votre tuyauterie pour vous bouffer l'anneau rectal.

Voilà, vous êtes dans l’ambiance.

Alors, les variations de rythme sans être gavantes comme dans tout bon (= mauvais) groupe de Death technique laissent nos sens en permanence en alerte et nous devenons avides de la prochaine histoire sinistre qui va nous être contée.

Et puis l’intro et l’outro de vieille péloche d’horreur sont juste suffisantes pour emballer le bouzin.

Saucissonnée d’exquise façon, comme une campeuse au-dessus d’un feu, Persecution Of The Dead n’invente rien mais procure une infection auriculaire parfaitement délectable.

Crom-Cruach

le 09/10/2024