Grave Miasma - Abyss of Wrathful Deities

Chronique CD album

chronique Grave Miasma - Abyss of Wrathful Deities

Je vais encore me faire plein de potes moi.

Car entre les Celto-vikings de Face 2 Mook et les badass mozerfucker plus ou moins névrosés des forums Metal, je m'inscris en mode connard parfait.

 

Z’allez voir.

Déjà, les Londoniens de Grave Miasma font clairement partie de la seconde division. D’habitude sous les touches gluantes de mon clavier, cette expression revêt une tendresse certaine. Car j’aime les outsiders, les branquignoles et les freaks. Et les Grave Miasma, formés en 2009, pataugent dans la queue de peloton du Metal 2 La Mort.

Certes, ce sont de très bons artisans, très appliqués sur ce Abyss of Wrathful Deities (à la pochette Top Evil de Pedro Felipe ) mais ils demeurent particulièrement quelconques. Et il n’y a rien de pire, selon moi, que d’être ordinaire.

Pourtant l’album étale des qualités, sans nul doute.

A commencer par une bonne ambiance bien glauque.

Le fantôme d’Incantation (oui car pour moi, le combo est mort et enterré) plane ainsi sur le gourbi digne d’un spéléologue n’ayant plus de pile dans sa frontale. Un peu comme dans The Descent de Neil Marshall mais sans les gonzesses quoi.

En second lieu, les compos ne laissent rien au hasard. Le riffing est assez recherché et les soli appliqués. Le chant, bien que monocorde, se place aussi, au poil de cul d’un anthropophage mutant voulant boulotter les boobs d’une sorcière à la Alyssa Milano des 90’s.

 

M’voyez l’allégorie ?

 

Alors where'z ze problem ?

 

Ben, d’abord, la prod de Jaime Gomez Arellano, coupable d’avoir produit des albums d’Ulver, de Ghost et de Paradise Lost, mais aussi des excellents Cruciamentum, ne colle pas à la cam du groupe. L’adjectif « commun » revient encore dans les oreilles. Ni bonne, ni mauvaise, ni faible, ni puissante. Un job alimentaire, pourrait-on dire.

Et puis sérieux plus de 50 minutes de durée pour la plaque ?

Faut arrêter les gars, quand on sort les sempiternels plans, certes efficaces, mais sans génie aucun. Seul un morceau passe sous la barre des six minutes... Chacun aurait dû être amputé d’au moins deux minutes pour décupler son efficacité. Foutre diable. Surtout qu’aucun titre fard n’émerge du charnier.

Impossible donc de ne pas décrocher à plusieurs moments, même si la tête dodeline avec tendresse à plusieurs reprises.

 

Sur ce Abyss of Wrathful Deities, aucune tarte ne vient nous rougir la joue en criant « Montjoie ! Saint-Denis ».

A peine sentons-nous un léger soufflet, et c'est bien dommage.

photo de Crom-Cruach
le 06/08/2021

4 COMMENTAIRES

8oris

8oris le 06/08/2021 à 10:53:30

Avec Cromy, c'est avec les albums les plus moyens que l'on fait les meilleures chroniques! :D
Superbe! Le " anthropophage mutant voulant boulotter les boobs d’une sorcière à la Alyssa Milano des 90’s" restera le meilleur moment de ma journée! 

el gep

el gep le 06/08/2021 à 12:25:41

Plus de pile dans la frontale, ahahah!
Et sinon: la pochette, ils ont craqué, hein?

Crom-Cruach

Crom-Cruach le 06/08/2021 à 12:31:39

8oris: merciiiiiiiiiiii !!

Marc

Marc le 06/08/2021 à 22:28:50

Super chro !
J'avais trouvé le précédent album acheté à l'aveugle franchement moyennasse, cela me conforte dans mon envie de passer à côté de celui-ci...

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