Grim Reaper Ride - Hellbilly Back to Underground

Prenez vos cahiers, marquez la date.

La question du jour comptera pour la moitié de votre diplôme de fin d’année à la Rock’N’Roll High School.

Je vous rappelle au passage que tous les 19 mai nous fêterons la naissance de Joey Ramones avec la prise collective, professeurs et étudiants, d’amphétamines et le sniffage de colle forte.

Question donc : Le Psychobilly est-il soluble dans tout ?

Quoi ? Ah non ça va commencer les doigts levés, nom d’un petit Ted Bundy !!

C’est quoi le Psychobilly ???

Une fusion.

Non pas celle qui fait frétiller la queue touffue de notre Lapin Jaune préféré. Le Psycho est une ratatouille de Punk et de Rockab avec des thèmes glauques et horrifiques.

Influence principale : The Cramps.

Premier groupe : The Meteors.

C’est bon ?

Quoi Mercredi ?? Soupir… Oui vas-y pose ta question.

Cette fusion se fusionne-t-elle avec d’autres genres musicaux ?

Oui. C’est pénible les HPI.

Dans la pop ? Ben oui jeune Myers. Le Psycho est mélangeable à la pop. Avec Horrorpops, par exemple. Car quand ils font de la pop, c’est une horreur.

Avec la musique goth ? Que tu es mignon Freddy avec tes questions.

Oui c’est le gothabilly. Les Australiens de Zombie Ghost Train en font partie.

Dans le Psycho, on peut retrouver aussi des influences Country comme sur certains morceaux de Mad Sin (toujours alive). Johnny Cash y est évidemment pour quelque chose.

Avec le Metal mon petit Jason ?

Tu les aimes les objets en Metal hein !! Les tranchants surtout. Tu es trop mignon toi !!

Eh bien c’est plus rare. The Pagan Dead faisait du Psycho Black, disons. Les Hellbats avec leur skeud Dark’N’ Mighty pouvaient se rapprocher d’un certain côté ferreux.

Écoutez donc les enfants et fermez vos sales bouches de sociopathes.

Oui clairement, les serial killers de Grim Reaper Ride chaussent leurs bottes d’acier pour entonner des hymnes parfaitement bercés d’une contrebasse charnue.

On constate une prod massive mettant en avant une 6 cordes s’accordant parfaitement avec un chant d’ogre carnassier.

Les compos sont simples. Les compos sont cools et sentent le cambouis d’une apocalypse zombiesque.

On imagine facilement un désert où seuls survivent les crotales et la famille de Captain Spaulding avant que Tonton Rob n’assassine son propre univers.

Véloces et graveleux ou lourds et cradingues ("Grave Motherfucker Digger"), les différents titres constituent une ode au rock’n’roll de méchants mômes. De ceux qui picolent un dernier whisky jusqu’Aux frontières de l’Aube en oubliant que le soleil peut être dangereux pour leur peau.

Et les morceaux appuient sur la disto quand il faut, pour opacifier un ton western comme sur la doublette tarentinesque "Write With Ground"/"Grim Reaper Ride". Car, forcément Grim Reaper Ride référence sa musique, vous l’aurez pigé.

Y'a qu'à écouter, attentivement, la fin de "Hell's Boogie Life" :

...

Mr Pink : Hey, why am I Mr. Pink?

Joe : Because you're a faggot, alright?

On enchaîne et on dégaine sans reprendre une soufflette de cendres de ses morts.

Car, bien bon, quoiqu’un peu long, ce premier album de Grim Ripper Ride se déguste du crépuscule jusqu’à l’aube, pourvu que Santanico Pandemonium danse pour nous...

Crom-Cruach

le 28/12/2022