Gurt - Horrendosaurus
Chronique CD album (37:54)

- Style
Sludgecore Stoner - Label(s)
When planets collide - Sortie
2014 - Lieu d'enregistrement Loud noise productions
- écouter via bandcamp
Débutant sur "The funeral of Queen Mary" de Purcell (que l'on retrouve dans la BO d'Orange Mécanique), on sent déjà le souffre qui s'apprête à s'insinuer dans vos oreilles. Gurt n'en est pas à son premier coup d'essai, car bien qu'actif depuis seulement 2010, ils ont déjà sorti quatre EP, deux splits (avec Dopefight et Limb) et deux albums ! C'est énorme ! Florissant donc, mais on a tous comme l'impression que cette fois-ci, c'est "la bonne". L'artwork déjà est excellent (quoiqu'en général leurs artworks sont pas mal), détonnant leur amour immodéré pour les dinosaures et les couleurs flashy (les artworks de Andreï Bouzikov ou autres Godmachine ne doit sans doute pas les laisser indifférents).
On se laisse doucement aller par le groove placide assez gras de "Sludgepuppies", la voix de Gareth et son grunt aigu ajoute un côté noisy, mais quand "Horrendosaurus" débarque, la machine à riffs est lancée et ça envoie un sacré pâté. Le fait est que, dans cette purée Sludge/Hardcore/Stoner, Gurt a finalement un groove qui porterait limite sur du Hip hop lourd, et c'est pas pour déplaire, car en assumant cela, le groupe s'ouvre une marque de fabrique bien à eux. Hip hop dans la rythmique, ok, mais pour le reste, le son est gras, très sludge, et si c'est assez dansant, leur groove reste très sournois. Méfiez-vous du Horrendosaurus. Non, moi non plus je ne sais pas ce que c'est. Mais faites gaffe quand même. On sait jamais.
Concis dans son propos par des morceaux courts (ne dépassant pas les 6 minutes, vu le style c'est assez rare pour être signalé), Gurt ne manque pas d'opérer une dernière charge ("Exscriptus Spiritus") avant de se lâcher sur le finish dantesque de "Spiced Doom", et on se rend compte avec plaisir que eux aussi, comme moi, ils aiment bien prendre un riff, le jouer puis le rejouer mais deux fois plus lentement, puis le rejouer mais quatre fois plus lentement, et ainsi de suite... Et on revient souvent sur ce disque pour retrouver ce groove atypique. Et puis on se rend compte qu'ils ont de l'humour en plus (un titre comme "Gardening with Chtulu", ça inspirerait les Monthy Pitons). Les fans d'Iron Monkey, de Bongzilla se retrouveront là.
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