Grey Aura - Waerachtighe beschryvinghe van drie seylagien, ter werelt noyt soo vreemt ghehoort
Chronique CD album (84:00)

- Style
Black Noise Metal - Label(s)
Blood Music - Sortie
2014 - Lieu d'enregistrement Luchtkasteel studio
écouter "Bedrog"
Le black metal, et le metal extrême en général, ne se prête guère à l'exercice du double album, les exemples sont rares. L'intensité musicale, mais aussi des sentiments exprimés est plutôt propice à la concision. Alors imaginez ma réaction à la découverte de la durée du premier opus des néerlandais. À l'image de son titre, l'album se complaît dans la démesure, livré dans un digibook accompagné d'un livret de 60 pages. Le temps de le prononcer correctement en entier, vous avez le temps d'écouter un album de crust. Il sort chez Blood Music, label habitué au gigantisme (jetez un œil au contenu des boxes Moonsorrow ou Emperor pour vous faire une idée), on est raccord à ce niveau.
Waerachtighe beschryvinghe van drie seylagien, ter werelt noyt soo vreemt ghehoort aurait été enregistré aux Grieghallen à Bergen en 1994 que cela ne m'aurait pas surpris. Éleve appliqué, on retrouve chez Grey Aura toutes les caractéristiques du black épique et guerrier des Enslaved, Immortal, Gorgoroth, Obtained Enslavement... Si Pytten avait édité un précis de l'art noir made in Bergen, à n'en pas douter que le duo en aurait fait sa lecture de chevet. Malgré sa longueur, la diversité n'est pas la qualité principale. Alors, bien sûr, on retrouve une grande variété de tempos, les structures ne sont pas linéaires, le groupe recourt au grand piano, au violon, mais cela se fait de manière très cadrée. C'est là le second gros reproche que l'on pourrait faire à ce disque, c'est son aspect scolaire.
Des riffs incisifs bien sentis, des trouvailles rythmiques, des passages narratifs posés, le groupe en propose à foison, mais trop, les bonnes idées sont malheureusement noyées dans la masse, parmi des passages plus traditionnels qui accrochent moins l'oreille. Grey Aura n'est pas un mauvais groupe mais il a voulu trop en faire, au détriment du plaisir auditif. Écouter Waera... d'une traite est un véritable défi, tant la musique est indigeste sur la durée, à l'image de son titre. A l'avenir, le groupe devra apprendre à gagner en concision et à synthétiser son propos, je suis sûr qu'il y gagnerait en intensité et en efficacité.
3 COMMENTAIRES
Eric D-Toorop le 28/07/2016 à 18:21:36
Du BM en vlaamse taal, mazette !
Xuaterc le 28/07/2016 à 20:01:29
Tu comprends le titre?
Eric D-Toorop le 29/07/2016 à 18:35:17
ça parle d'un monde avec un son si étrange, jamais entendu. Je ne comprends pas la première partie du titre avec les "trois Seylagien"
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