Hasard - Malivore
Chronique CD album (43:53)

- Style
Black Metal moderne - Label(s)
I, Voidhanger Records - Date de sortie
12 mai 2023 - écouter via bandcamp
Le moins que l'on puisse c'est que Hazard a pas mal roulé sa bosse au sein de la scène du Metal extrême française, mais aussi européenne, depuis 2001, tout d'abord chez les avant-gardistes de Way To End, puis porteur du concept original des Chants du Hasard, sans oublier ses interventions chez Pensées Nocturnes. Le voilà aujourd'hui de retour pour un Black Metal plus traditionnel, dans le sens qu'il est réalisé par des basse / batterie / guitares, avec un nouveau projet, Hasard, signé assez logiquement chez I, Voidhanger Records. Le français prend en charge tous les instruments pour délivrer un Black Metal dissonant, qui bénéficie de toute sa longue expérience en la matière. Il est soutenu par le piano de John Steven Morgan de Wrenche.
Rarement il m'a été donné d'entendre une musique aussi radicale et terrifiante, on sent bien l'influence de compositeurs de Musique classique dont certains sont parvenus en leur temps à livrer des œuvres angoissantes (Prokofiev, Mussorgsky...). Appréhender pleinement ce Malivore ne sera pas une tâche aisée, les cinq titres dépassent les huit minutes, et même les onze pour le premier, mais petit à petit émergent du chaos des structures, des mélodies. Les considérations symphoniques sont totalement laissées de côté, malgré l’usage quasi systématique d’instruments empruntés au monde orchestral. Le résultat final, étrange, ne dépareille pas au sein du roster de I, Voidhanger.
Le musicien nous invite dans un plongée au cœur de la folie, dense, étouffante, menée par une volonté constante de créer et de développer des atmosphères angoissantes. L’album se déroule pendant trois quart d’heure, de manière implacable. Hazard parvient à bâtir, méthodiquement, une œuvre opaque dont la radicalité se base sur l’écriture et les ambiances plus que la réelle dissonance musicale, même si cette dernière est bien évidemment omniprésente.
Arrivé le moment de juger ce premier album, après une longue et âpre phase d’analyse et d’étude, il a fallu me rendre à l’évidence que je n’avais pas de reproches à lui faire, que cela soit au niveau de la composition, de la mise en son (la production a été réalisée par le français, le mastering par Olivier Prouvost) et les atmosphères. Chapeau bas M. Hazard!
2 COMMENTAIRES
Crom-Cruach le 19/06/2023 à 11:12:26
En tout cas, il a bien changé depuis qu'il dansait le jerk (désolé).
cglaume le 19/06/2023 à 11:30:24
Nanmého !!!!
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