Hatemonger - The Vile Maxim

Quand des Américains de Chicago, issus d’une flopée de groupes plus ou moins connus de Metal et de Sludge, se décident à faire du Swedeath, on se prépare à se décrocher la mâchoire d’ennui...

...tellement le projet semble vouloir racoler l’amateur de brutalité et de HM-2 Boss.

Mais si notre maxillaire inférieure se dévisse assurément avec ce premier Ep, ce n’est pas à cause d’un bâillement de brontosaure mais plutôt grâce à une mandale balancée par King Kong. En effet, ce 5 titres se révèle particulièrement opposé à Darwin et à sa théorie bien connue.

"Perpetual War" nous saute direct à la mouille nantie d’une prod paléobrutale. La tribu Hatemonger n’est pas là pour faire des jolies peintures de chevaux de Przewalski sur les parois de la grotte communautaire mais pour vous broyer les os à coups de massue et les répandre à terre.

Les Américains réjouissent ainsi nos instincts de primate (suédois) avec une vision absolument sans pitié du genre. Pourtant, malgré leur vitesse, la plupart du temps déraisonnable, et leur férocité jusqu’au-boutiste, la composition redoutablement au poil de chaque morceau évite la surenchère débilitante de pithécanthrope en pleine guerre du feu.

Les leads classiques et les solis courts sont, ainsi, suffisamment bien campés pour tenir, fièrement, la position bipède. Les compos évitent alors de galoper, vainement à quatre pattes, le museau dans la gadoue Death moderne.

Méfiez-vous tout de même de ne pas vous faire chopper les oreilles, au coin du feu, par un Homo Ergaster en rut.

Car, en guise de frontman, nous avons droit à un énorme Néandertalien aux bras épais comme mes cuisses et aux vocaux venant du fin fond des Âges farouches. Ses grognements conquérants remontent ainsi le slip de Rahan jusqu’à ses gencives et lui démontrent que la violence est le meilleur moyen d’expression depuis au moins 7 millions d’années.

Hatemonger mérite bien son blase.

Car ce Ep est une tempête de fiel et de violence capable de désanusser les plus grands champions de la survie de Koh-Lanta. Des troud’balles de compet’, pourtant.

Crom-Cruach

le 25/10/2021