Hessian - Manegarmr

Chronique CD album (28:45)

chronique Hessian - Manegarmr

Tant qu'à me faire des ennemis autant que ce soit dès le début de cette chronique.

Je ne suis pas, mais alors pas du tout un fan des Belges d'Amenra.

Pour une raison assez simple, leur musique me gonfle prodigieusement. Voilà, je ne vais pas m'étaler sur l’égout et l'écouleur qui comme chacun sait ne se disputent pas.

 

Par contre les projets parallèles des membres du groupe, alors là je dis machette, cacahuète et baïonnette. Que ce soit Oathbreaker avec Lennart, l'un des guitaristes de la formation flamande, ou bien Hessian, projet de Levy, l'autre gratteux, qui nous intéresse ici.

 

Le titre de l'album nous renseigne déjà quelque peu sur son contenu (formule redondante dont j'abuse) : Manégarmr est la femelle de Fenrir, le loup mythique des Scandinaves, qui mange le Soleil pendant les Ragnarök ( l'apocalypse des Vikings christianisés) alors que sa dulcinée, elle, boulotte la lune. Nom d'un ptit Loki, ça va chier des boucliers ! Avec Tomas Skogsberg à la console, il peut difficilement en être autrement.

 

Bienvenue donc dans une dimension que vous connaissez sur le bout des ongles des morts servant à à la confection du navire Naglfar : viande rouge avariée, foutre séché, Metal oxydé, détresse, cauchemars et nausées.

Rien de très original me direz-vous, bande de vieux briscards des musiques extrêmes.

A premier vue j'abonderais dans ce sens. Mais il y a un MAIS. Et un gros, suintant la mauvaise graisse provenant d'une liposuccion de Loana.

 

Car les Belges mettent en branle une machine imparable et bigrement vicieuse. Un magma propre à eux et fait de venin de serpent à sonnette, de peste bubonique et de décontraction à la Henry Lee Lucas. Chaque note de cet album agit en effet sur le cerveau reptilien comme le déclencheur d'un retour à la prédation primale, une réaction chimique de l'encéphale qui rabaisse l'homme au stade du requin, fatalement, marteau.

 

Le Coreux, le Grindeux, le Crusty et peut-être même le Beumeux (s'il acquiert un semblant de sérieux) retrouvera des accents crapuleux propres à satisfaire sa perversion. De celle qu'il tait en société ou qu'il expose fièrement, le rictus aux lèvres, avec ses congénères (en un mot, un peu de respect).

Les sens sont ici malmenés, l'ouïe en premier lieu forcément. Mais aussi la vue, l'odorat, le goût et le toucher pour peu que vous aillez un semblant de psychanalyse en route. Les perceptions sont démolies et reconstruites dans la course effrénée à qui sera le plus sanglant. Le premier morceau ? Le second ? Le troisième ?... Chacun comme une balance, entre tempête impitoyable et chaos maîtrisé.

Vous voulez vous la péter sur un forum d'initiés ? Dégainez Hessian et sa cohorte d'ambiances de malades irrécupérables, vous ferez fureur et serez adulés tel l'Hanneman de base, la provoc puante en moins. Pour peu d'y ajouter quelques références syphilitiques comme Early Graves (période Goner) et vous deviendrez la nouvelle coqueluche des ladres, le phénix des hôtes de ces bois... lugubres.

 

Il est temps maintenant de résumer tout ce verbiage abscons par trois noms communs plus parlants: calotte, torgnole, raclée.

Libre à vous d'y associer des adjectifs épithètes comme bon vous semble. J'arrête ici le cours de grammaire pour cancre et retourne en pleine descente de l'échelle de l'évolution, la pilosité en érection, les chicots affûtées.

Et j'emmerde Darwin.

photo de Crom-Cruach
le 05/09/2013

3 COMMENTAIRES

sepulturastaman

sepulturastaman le 05/09/2013 à 09:55:21

Jamais on emmerde Monsieur Darwin!!!

Crom-Cruach

Crom-Cruach le 05/09/2013 à 18:53:24

T'as loupé un barreau ? A l'échelle ?

sepulturastaman

sepulturastaman le 05/09/2013 à 22:58:52

Pas besoin d'échelle avec ça : nani gigantum humeris insidentes.

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