Hivemind - The Edict Of Elohim

Chronique CD album (01:17:59)

chronique Hivemind - The Edict Of Elohim

De par mon activité de chroniqueur, il m’est arrivé de recevoir des demandes originales: un vinyle d’un groupe du Kyrgyzstan venant d’un label canadien, des CD accompagnés de notes manuscrites rédigées par des groupes attentionnés. Ça change des textes génériques rédigés à la chaîne par des boîtes de com professionnelles, promettant la découverte du nouveau Meshuggah. Mais les info promo entièrement écrites à la main, sur deux feuillet, c’est bien la première fois. Venant des toujours classes Stuart Harris et Aesthetic Death, ce n'est finalement si surprenant que ça.

 

 

Hivemind est donc le nouveau projet du poète anglais, que l’on pouvait entendre dans Sect 37. Il est cette fois-ci accompagné de Gordon Bicknell (Esoteric, Lysergene). La sortie de The Edict Of The Elohim, son premier album n'a pas été une sinécure. Annoncée de longue date, il aura fallu plusieurs années de patience, de travail et d'abnégation à Mister Harris pour trouver le bon musicien pour l'accompagner et le label qui lui accorde sa confiance. Ce dernier nous permet de mettre entre nos mains un superbe objet, un digipak doté d'un livret conséquent.

 

La compréhension des textes, en anglais, est essentielle, parce que nous est narré un conte dystopique, « d'espoir, pour l'anéantissement de la pourriture de l'humanité ». Je ne sais pas trop pourquoi, les deux œuvres ne semblent pas avoir grand chose en commun, mais j'ai souvent pensé à l'écoute de ces presque une heure vingt, au poème fictif épique de Martin Silenus, les Cantos, évoqués tout au long des Chants d'Hypérion de Dan Simmons.

 

Si, clairement l'auditeur a affaire à la mise en musique de poésie de Stuart Haris, ce n'est qu'en de rares moments que le récit prend le pas sur la musique. Les deux sont plutôt en symbiose, grâce à un travail d'écriture méticuleux de deux artistes confirmés. Le résultat final est assez indescriptible et unique, si vous êtes coutumier de leurs œuvres, vous pouvez vous faite, même si Hivemind n'est ni Sect 37 ni Lysergene, ni un mélange des deux. On baigne dans des ambiances crépusculaires, industrielles, futuristes où se mêlent allègrement Skinny Puppy, Philip K. Dick ou Brian Eno. Une œuvre complète et totale.

photo de Xuaterc
le 03/12/2022

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