Human Dead Ends - Visions Of Doom

Chronique K7

chronique Human Dead Ends - Visions Of Doom

Parfois il suffit d’une seule image, plus que d'un long discours pour saisir toute la stupidité et l'aberration de la guerre. C'est ainsi le cas de la pochette de la première Demo de Human Dead Ends.

Une photo prise probablement lors de la Première Guerre mondiale... la Grande Guerre.. qui n'avait de grand que le surnom.

Erratum : sur la demande du groupe, j'ai changé la photo illustrant la plaque car Human Dead Ends ne veut en aucun cas avoir un quelqconque rapport avec la Première Guerre Mondiale.

 

Originaire de Berlin et d’Hanovre, Human Dead Ends est un tout jeune groupe, logiquement teuton donc.

Leur première production est constitué de quatre titres très brutaux, presque primitifs sur lesquels je reviendrai.

 

Mais en premier lieu, la particularité du groupe est constituée par sa guitariste et chanteuse.

En effet, fräulein Julia est réalisatrice de moyens métrages sur l'univers punk et plus généralement underground. Notamment le documentaire : Noise And Resistance, Voices of the DIY Underground sur lequel je vous conseille fortement de jeter un œil.

Mais il est également difficile de croire à la première écoute que le chant est pris en charge par une fille tellement le timbre de voix est éraillé et aboyé. Le trio ne fait ainsi ni dans la dentelle, ni dans la porcelaine en pondant un Crust très raw. Du Stenchcore mâtiné de Death pour la propension à ne jamais ralentir le rythme barbare des compos.

Le fond simple mais très sombre et nihiliste des paroles se double donc d'une forme particulièrement âpre, bourbeuse, malsaine.

Nous ne sommes décidément pas dans le monde du HxC Crust encore malheureusement bien à la mode dans le monde souterrain. Ici c'est vraiment l'univers des rats, des égouts et du désespoir qui règne sans partage.

Aucune volonté de poser un break qui tue (et qui tombe parfois à l'eau), ou une ligne de vocaux trop flippante, les Allemands manient seulement un burin musicale, aliénant et répétitif.

 

Comme son nom le laisse supposer, Visions Of Doom n'est pas du tout propice à la gaudriole. Remballez donc les bulles débiles à base de chauve-souris enragées ou de cabane au fond du jardin, Human Dead Ends ne raisonne seulement qu'avec ypérite et gaz sarin.

photo de Crom-Cruach
le 10/10/2014

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