Illness - Schizophrenic Kingdoms
Chronique CD album (19:25)

- Style
Black Metal - Label(s)
Indépendant - Date de sortie
9 janvier 2021 - Lieu d'enregistrement Paranoic Abyss Studios
- écouter via bandcamp
Ça a toujours été plus ou moins le cas en matière de Black Metal, le passé a souvent nourri la production actuelle, mais depuis quelques temps, de nombreuses formations, récentes ou confirmées, rendent un hommage, plus ou moins appuyé, avec plus ou moins de réussite, à la seconde vague norvégienne de Black Metal. On ne va pas tourner autour du pot seize mois (la durée de la peine de prison pour incendies d’églises), Illness est pas là pour réinventer le genre, ni même en proposer une vision moderne. Né de l’union entre un Polonais, Gulnar, et d’un ?orvégien, Carrion, soit la rencontre de deux visions bien définies du Black Metal. Ils sont rejoints en 2012 par Aro (Norvège) à la basse. Ensemble, ils publient cinq albums ainsi si une tripotée de splits et d’EP, qui n’ont pas eu l’occasion d’arriver jusqu’à mes oreilles. C’est leur dernier format court, qui vient célébrer les vingt ans d’existence de la formation, qui nous intéresse aujourd’hui, et qui me permet de rattraper mon retard concernant le groupe.
C’est donc l’esprit complètement vierge de ce que peut proposer Illness que je lance la lecture de ce disque anniversaire. L’EP s’ouvre sur un « Entrance » composé d’un sample d’un véritable patient atteint de maladie mentale. Il s’agit du premier d’une série de nombreux extraits du même acabit qui émaillent Schizophrenic Kingdoms. Les choses sérieuses commencent avec « Insanity » dont l’entame n’est pas sans rappeler « In Darkness Dwells Vice » de Carnival In Coal. Il s’agit du seul écart du groupe dans les terres du Nawak, pour le reste, on navigue sans que le doute soit permis en plein Black Metal, parfois Raw, parfois Indus, parfois symphonique parfois stellaire, mais toujours fidèle à son identité, même si parfois, ses influences sont assez nettes (« Kingdom Of Rats » aurait pu sans difficulté apparaître sur Aspera Hiems Symfonia d’Arcturus). L’EP se termine par une reprise de Thorns, « Ærie Descent », titre culte qui existe dans plusieurs versions (perso, je l’ai découvert sur la compil Nordic Metal: a Tribute To Euronymous).
Cet EP anniversaire, sans être révolutionnaire, est une porte d’entrée parfaite à la discographie du groupe mais aussi un beau cadeau pour les fans.
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